Carburant : le fonds norvégien débranche une entreprise israélienne impliquée en Cisjordanie

Le fond souverain de la Norvège annonce exclure une entreprise israélienne spécialisée dans le carburant. La faute à des activités en Cisjordanie.

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Une entreprise israélienne spécialisée dans le secteur du carburant vient d’être exclut du très puissant fond souverain de Norvège. Ses activités en Cisjordanie ne passent plus.


Le carburant, point de discorde entre le fond souverain de la Norvège et Israël


Dans une décision lourde de signification rendue publique, le fonds souverain norvégien a acté sa rupture avec le groupe israélien Paz Retail and Energy Ltd. Ce retrait fait suite à une analyse éthique accablante : l’entreprise approvisionne en carburant plusieurs stations-services situées au sein de colonies juives en Cisjordanie, une zone dont le statut juridique international reste au cœur d’un contentieux inlassablement ravivé.


Le Conseil d’éthique rattaché à la Banque centrale de Norvège dénonce une forme de complicité indirecte : « Paz contribue à la perpétuation des colonies, ce qui constitue une atteinte grave au droit international ». Ce désengagement intervient après que le fonds ait cédé, discrètement, sa participation de 0,49 % dans l’entreprise, valorisée à environ 6,28 millions d’euros fin 2024.


Stations-services en Cisjordanie : un carburant à haut risque juridique


L’élément déclencheur de l’exclusion repose sur les activités de Paz dans neuf colonies installées en profondeur sur le territoire palestinien occupé. Selon les observations officielles, ces enclaves sont interconnectées avec Israël par des infrastructures spécifiques, consolidant leur ancrage territorial.


En maintenant ces installations, Paz ne se contente pas d’exercer un service logistique : l’entreprise ancre matériellement une présence coloniale, critiquée à maintes reprises par les institutions internationales. Le Conseil d’éthique met en garde contre « un risque substantiel de contribution à des violations des droits humains en contexte de conflit armé ».


Le paradoxe est saisissant. En 2024, ce même fonds a engrangé un bénéfice brut colossal de 214 milliards d’euros, un sommet historique pour cet investisseur hors-norme qui administre désormais plus de 1.678 milliards d’euros d’actifs.

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