Déchets nucléaires : où en est le site de stockage de Bure ?

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Déchets nucléaires : où en est le site de stockage de Bure ? | L'EnerGeek

Le 21 octobre 2024, Olga Givernet, ministre déléguée à l’Énergie, s’est rendue sur le site de Bure, dans la Meuse, pour constater les avancées du projet Cigéo. Ce centre de stockage permanent est destiné à enfouir les déchets nucléaires français les plus radioactifs.

Déchets nucléaires : des premiers stockages prévus pour 2035

Le projet Cigéo avance conformément aux attentes, avec une date de mise en service prévue pour 2035. Comme l’a affirmé la ministre déléguée de l’Énergie, Olga Givernet, lors de sa visite du site de Bure : « Ce projet est indispensable pour l’avenir énergétique de la France (…) de mon point de vue, nous avançons correctement dans le projet et nous pouvons enfin nous dire que nos déchets nucléaires qui sont installés de manière temporaire partout sur les sites des réacteurs nucléaires pourront être stockés de manière définitive ici ». La ministre déléguée à l’Énergie a tenu à souligner les efforts déployés pour respecter les délais et garantir la sécurité du site. La ministre a tenu à préciser que le stockage géologique est considéré par les experts comme la meilleure solution à long terme pour les déchets hautement radioactifs.

Lors de sa visite sur le site de Bure, la ministre déléguée à l’Énergie a également mis en avant les technologies de pointe utilisées sur le site pour minimiser les risques environnementaux : le stockage des déchets nucléaires du projet Cigéo est prévu à une profondeur de 500 mètres sous terre, une profondeur doit permettre de confiner les déchets pendant des milliers d’années. « Les mesures de sûreté mises en place sont parmi les plus strictes au monde », a ainsi insisté Olga Givernet.

Des oppositions persistantes

Malgré les assurances gouvernementales et les tentatives du gouvernement pour rassurer les riverains, les oppositions ne faiblissent pas. Plusieurs militants antinucléaires et associations environnementales, notamment France Nature Environnement et Greenpeace France, continuent de dénoncer les risques potentiels liés à l’enfouissement de matières hautement toxiques. Ces dernières craignent des fuites radioactives, notamment sur les nappes phréatiques. Autrement dit, elles considèrent que « le stockage en profondeur ne résout pas le problème, il ne fait que le déplacer sous terre », affirment les militants, qui réclament des solutions alternatives pour la gestion des déchets.

Les riverains, quant à eux, semblent globalement plutôt favorables au développement économique induit par le site, même s’ils restent partagés sur son éventuel impact environnemental. Avec la relance de la filière du nucléaire en France, le projet « Cigéo aura comme toute installation de stockage une fin en soi. Cigéo ne se veut pas la réponse à la production de tous les déchets radioactifs sur les siècles à venir », insiste Patrice Torres, directeur industriel de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Le gouvernement, de son côté, compte bien faire preuve de transparence et communiquer sur l’avancement dudit projet.

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