Michelin déploie actuellement Osiris dans son usine de Blavozy. Cette nouvelle technologie vise à réduire la consommation d’énergie lors de la fabrication des pneus. Le déploiement d’Osiris requiert de lourds investissements de la part de Michelin. Le manufacturier français a notamment profité de l’aide accordé via le Plan de Relance. Ce dernier doit valoriser les projets en faveur de la décarbonation de l’industrie française.
Depuis mi-avril, Michelin a commencé à installer sa seconde machine Osiris. Osiris, c’est le nom que le manufacturier auvergnat a choisi pour baptiser sa nouvelle technologie de réduction de la consommation d’énergie. Cette innovation interne date en fait déjà de quelques années. En 2019, une première machine a été déployée sur le site de Blavozy, pour en tester le potentiel.
L’activité industrielle de Michelin requiert, sans surprise, beaucoup d’énergie. L’entreprise a notamment identifié les points les plus énergivores sur ses chaines de fabrication de pneus. Sur les cinq étapes de fabrication d’un pneu, la confection de la finition sont celles qui exigent la plus forte consommation d’énergie. Jusqu’à présent, Michelin utilisait encore des chaudières à gaz pour produire la vapeur qui chauffe la gomme. Mais tout cela va changer.
La machine Osiris a été pensée pour offrir un procédé alternatif de fabrication, moins gourmand en énergie. Michelin estime que sa consommation énergétique sera réduite de 57% par an. Elle doit aider l’entreprise à faire des économies sur ses dépenses énergétiques. Elle doit aussi entraîner une réduction de son empreinte carbone. Michelin annonce que le procédé Osiris réduira de 8% les émissions de CO2 de la fabrication des pneus. L’entreprise estime ainsi une baisse de 430 tonnes d’émissions de CO2 par an.
Avec la machine Osiris actuellement en installation, le site de Blavizy comptera donc deux machines d’ici la fin de l’année. Michelin prévoit déjà d’en installer quatre autres d’ici à 2023. Au global, l’entreprise tricolore va investir 31,6 millions d’euros pour décarboner l’activité de son site de production. Pour l’accompagner dans ce projet d’efficacité énergétique, Michelin va bénéficier d’une aide 1,75 million d’euros accordé par l’état via le Plan de Relance.
En effet, Osiris fait partie des 16 lauréats de la première édition de l’appel à projet du Plan de Relance. Cet appel à projet, finalisé en décembre 2020, était destiné aux initiatives de décarbonation de l’industrie. Au total, l’état prévoit un budget de 1,2 milliard d’euros pour soutenir l’industrie dans ses projets de décarbonation.
Michelin compte plusieurs sites de production dans le monde. Mais pour l’instant le manufacturier n’a pas encore annoncé la généralisation du procédé Osiris sur tous ses sites. On sait seulement que des machines Osiris seront déployées sur le site espagnol de Michelin, à Vittoria.
La décarbonation de l’industrie n’est pas un sujet nouveau pour Michelin. Mais les choses ont clairement accéléré depuis un an. En 2020, l’entreprise a présenté son plan Zéro émission 2050. Le groupe français compte en effet atteindre la neutralité carbone à cette échéance. En en 2020, il a fait valider ses objectifs de réduction d’émissions de CO2 par le consortium Science Based Targets Initiative.
Dans le détail, Michelin doit réduire ses émissions carbone de 38% d’ici 2030. Cet engagement concerne les émissions de scope 1 (les émissions directes de l’entreprise) et de scope 2 (les émissions associées à la consommation d’électricité et de chaleur). Pour le scope 3 (les émissions indirectes cumulées), Michelin s’est engagé en faveur d’une baisse de 15% pour 2030.
COMMENTAIRES
Mobilité urbaine avec Urbanloop à Nancy + Grand Est et pour toute ville de taille notamment moyenne
Sans attente, sans correspondance, fluidité, 60 km/h, capacités 3600 personnes transportées/heure : supérieure à la plupart des autres modes de transport, coût énergétique 4 centimes d’euros/trajet, moins de place occupée que les bus et voitures, coûts minimaux, sécurité etc
http://urbanloop.univ-lorraine.fr/
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L’étiquetage des pneumatiques est amélioré en Union européenne depuis le 1er mai et indique la consommation d’énergie, la sécurité selon les types de pneu, le bruit etc
Tout vendeur doit désormais joindre obligatoirement ces informations aux devis, sur site etc.
Il est en effet important de ne pas juste prendre en compte le prix des pneus mais leur coût en consommation énergétique à l’usage (et la sécurité apportée). Autrement dit un pneu plus cher peut parfois s’avérer beaucoup plus économique et sûr à l’usage, bien qu’il ne soit aucunement obligé qu’il soit cher pour çà !
https://www.caradisiac.com/etiquetage-des-pneumatiques-qu-est-ce-qui-change-au-1er-mai-189729.htm
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Vhélio a lancé ce mois de mai une campagne de financement participatif pour déployer les trikes électro-solaires (2 + 2 places, 2 adultes + 2 enfants + 250 kg de charge + remorque en option) en France sur le mode d’association sans but lucratif.
Toute personne pourra acquérir ce véhicule à consommation d’énergie dérisoire conçu pour être accessible à (presque) tous (physiquement : il est facile de s’y installer et économiquement: il peut être acquis en kit à monter soi-même sur plan en open-source ou vendu par un réseau couvrant tout le territoire à terme)
La consommation de ce style de véhicule est de l’ordre de 10 à 15 Wh par km et le solaire apporte jusqu’à environ 80 km/jour supplémentaires d’autonomie l’été et plus. L’autonomie globale dépend des batteries mais on peut l’estimer à environ 150 km en base qui peut être aisément augmentée.
Il a été amplement testé plus d’un an sur plusieurs centaines de km et sous divers climats et a démontré notamment sa robustesse
C’est le type de véhicule vendus au plus bas prix possible via le mode sans but lucratif qui manque encore également dans les pays émergents et permet aussi l’apport d’énergie locale pour divers usages
https://vhelio.org/vhelioriginal/
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