Nouveau rapport sur le pilotage de la recharge de véhicules électriques - L'EnerGeek

Nouveau rapport sur le pilotage de la recharge de véhicules électriques

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Ce 9 décembre 2020, Enedis a publié un rapport sur le pilotage de la recharge de véhicules électriques et son impact sur le réseau de distribution. Pour le gestionnaire, cette technologie pourrait grandement minimiser l’impact des véhicules électriques sur la demande en électricité, notamment pendant les pics de consommation.

Le pilotage de la recharge de véhicule électrique permet de l’adapter aux contraintes du réseau électrique

En novembre 2019, Enedis avait présenté un premier rapport sur l’intégration de la mobilité électrique au réseau de distribution en France. Ce 9 décembre 2020, le gestionnaire de ce réseau de distribution publie un nouveau rapport sur le sujet, cette fois centré sur la question du pilotage de la recharge.

Le principe de ce pilotage est de laisser le réseau de distribution déterminer, en partie, le moment où la batterie d’un véhicule électrique sera rechargée, en fonction des différentes contraintes sur le réseau électrique.

Dans les faits, le pilotage de la recharge s’applique à la recharge « longue durée », au domicile, au travail ou avec des bornes de recharge publiques. L’usager branche son véhicule, et indique l’heure à laquelle il souhaite le récupérer avec la batterie pleine (par exemple à la fin de sa journée de travail ou le lendemain matin pour une recharge nocturne). Ensuite, un module de pilotage détermine automatiquement les différents scénarios de recharge pour que la batterie soit pleine à cette heure, et choisit celui qui pose le moins de contraintes sur le réseau.

Par exemple, si la voiture reste branchée 10 heures, et que la batterie a besoin de 6 heures pour se recharger totalement, le module privilégiera les moments de faible consommation ou de forte production d’électricité. Ce pilotage permet ainsi d’éviter de recharger les véhicules électriques pendant les heures de consommation de pointe (fin de journée de travail, notamment en hiver).

Quels sont les bénéfices du pilotage de la charge pour les utilisateurs, la collectivité et le système électrique global ?

Le rapport d’Enedis détaille les bénéfices de cette technologie pour les différents acteurs de l’écosystème. Pour l’utilisateur, le pilotage de la recharge offre des économies pouvant atteindre 90 euros par an et par véhicule, en intervenant au moment où l’électricité est la moins chère. Elle permet aussi de modérer la puissance souscrite et celle du raccordement.

Pour la collectivité, « le pilotage de la charge permettra de limiter la puissance cumulée demandée au réseau par les véhicules électriques, et, en conséquence pourrait permettre d’optimiser les besoins d’investissements en infrastructures du réseau », précise Enedis.

Enfin, pour le système électrique dans son ensemble, « le pilotage de la recharge permettra de favoriser un approvisionnement local et/ou vert, notamment en synchronisant la recharge des batteries de véhicules électriques avec la production d’énergie renouvelable. Ce pilotage favorisera ainsi l’autoconsommation et les nouveaux usages de l’électricité », défend le gestionnaire du réseau de distribution.

L’ensemble de ces effets bénéfiques pourront être démultiplié par l’utilisation du V2G, qui permet, en cas de contrainte, d’injecter sur le réseau l’énergies stockées dans des voitures électriques garées et reliées au réseau de distribution. Une récente étude d’EDF montre que 20% des entreprises françaises seraient prêtes à souscrire à une offre V2G pour leurs flottes de véhicules électriques.

Malgré la crise sanitaire, la mobilité électrique a continué son développement en France en 2020. Durant le premier semestre 2020, 70 000 véhicules électriques neufs ont été vendus, deux fois plus qu’en 2019 sur la même période.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Plus efficient au plan énergétique et surcoûts de trop de bornes de recharge, en attendant les couplage solaire + supercondensateurs hybrides :

    Après notamment l’Europe avec la Lightyear One (Pays-bas) et la Sion (Sonomotors, Allemagne) et bien d’autres pays, les Etats-Unis commercialisent leur 1er véhicule électro-solaire :

    La start-up californienne Aptera Motors (San Diego) lance la vente de son premier véhicule électro-solaire (sEV) “Never Charge” Aptera de 2+1 places et 3 roues qui devrait être livré dès avril 2021.

    L’apport solaire (2 à 7 kWh par jour) permet, selon l’équipe qui la développe depuis une quinzaine d’années, jusqu’à 72 km supplémentaires par jour, ce qui est plus que le parcours quotidien de la grande majorité des utilisateurs (48 km ou 30 miles).

    L’Aptera est conçue pour capter suffisamment d’énergie solaire lui permettant de parcourir environ 17 700 km (11 000 miles) par an dans la plupart des régions. Avec une consommation revendiquée d’environ 100 Wh/mile (4 fois moins que les véhicules électriques courants), elle serait ainsi 2,5 fois plus économe en énergie qu’une Tesla Model 3 avec la moitié de la capacité en passagers mais plus d’espace de chargement ou qu’une Lucid Air, pourtant efficientes.

    La surface solaire est de 3 m2. Le coefficient de trainée (Cd) est de seulement 0,13. Le poids varie de 816 à 998 kg selon la version et l’autonomie choisie. Le véhicule avec moteur dans les roues en traction avant ne comporte que quatre pièces principales, ce qui en assure son montage rapide et en favorise la rentabilité.

    Il est construit en composites légers en partie biosourcé plus résistants que l’acier et qui permettent la forme très aérodynamique.

    Un moteur électrique refroidi par liquide permet une accélération de 0 à 100 en 3,5 secondes. La vitesse maximale est de 177 km/h.

    L’Aptera utilise des prises standard pour la recharge à raison de 20 km par heure, ou 800 km par heure en charge rapide.

    Son prix varie de 25 900 à 46 000 dollars (hors TVA) selon la version et les options. Sa conception facilite une fabrication évolutive et permet aux clients de personnaliser leur propre Aptera, en choisissant parmi une gamme de 400 km (batterie de capacité 25 kWh), 645 km (40 kWh), 965 km (60 kWh) ou 1 600 km d’autonomie (100 kWh). La version 100 kWh du bloc de batteries sera une version à quatre roues motrices de 150 kW/203 ch

    https://www.aptera.us/

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