11 millions d’emplois dans le monde grâce aux énergies renouvelables

11 millions d’emplois dans le monde grâce aux énergies renouvelables

L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) a publié ce jeudi 13 juin 2019 un communiqué particulièrement intéressant. Celui-ci fait état d’une forte création d’emplois dans le domaine des énergies renouvelables. Désormais 11 millions de personnes à travers le monde travaillent dans ce secteur, et 700 000 nouveaux emplois ont été créés en 2018. Un record historique très positif malgré un rythme de développement des EnR moins élevé l’année dernière. L’Asie est le premier bénéficiaire de ces emplois…

Les énergies renouvelables comme créatrices d’emplois

Avec la transition énergétique mondiale en cours, les énergies renouvelables ont un fort impact sur l’emploi. L’Irena a procédé à son évaluation annuelle et 2018 s’avère très positive avec un total de 11 millions d’emplois directement liés aux EnR. L’agence basée à Abu Dhabi note que « le nombre d’emplois concernés est plus haut que jamais, malgré le tassement de la croissance sur certains marchés de premier plan, notamment la Chine ». L’année 2018 a même été exceptionnelle puisque ce sont 700 000 nouveaux emplois qui ont été crées dans le monde.

Francesco La Camera, le directeur général de l’Irena indique que « les gouvernements ont aujourd’hui une vision qui déborde les objectifs climatiques ; ils s’intéressent aux énergies renouvelables car la transition vers ces dernières ouvre la porte à une croissance économique pauvre en carbone et peut créer des emplois en masse ». Autrement dit, les EnR possèdent plusieurs atouts dont la création d’emplois dans des secteurs comme l’ingénierie, le commerce et la construction d’installations.

L’Asie, principal moteur de la croissance

Dans le détail, la Chine reste le champion de la croissance verte avec 39 % des emplois mondiaux. Un chiffre qui s’élève même à 44 % pour le seul secteur de l’éolien. Au niveau mondial, le solaire garde la première place en terme d’emplois avec 3,6 millions de postes. Les biocarburants arrivent à la deuxième place, avec plus de 2 millions d’emplois créés, notamment en Indonésie, où la culture d’huile de palme fait vivre des millions de personnes, et où le moratoire sur la déforestation va être prolongé selon Arief Wijaya du World Ressources Institut (WRI). L’éolien par contre ne concerne « que » 1,2 million d’emplois dont la majeure partie dans le terrestre. Toutefois, l’Irena note que l’éolien en mer est « en train de décoller » et «pourrait bénéficier des infrastructures et de l’expertise développées par les secteurs pétrolier et gazier». En France, des annonces sont d’ailleurs attendues ce vendredi 14 juin 2019.

De manière générale, l’Asie tire la croissance mondiale avec des pays qui ont largement développé leurs capacités en énergies renouvelables aux cours de ces derniers mois. La Malaisie, la Thaïlande et le Vietnam sont cités en exemple, tandis que le seul continent asiatique représente 60 % des emplois au niveau mondial. «La transformation énergétique mondiale est en marche et les emplois liés soutiennent la durabilité socio-économique, ce qui constitue une raison de plus pour que les pays s’engagent en faveur des énergies renouvelables » assure l’Irena. Une évidence pour les pays en voie de développement, mais aussi les plus industrialisés. Comme l’explique Emmanuelle Wargon, il faut maintenant «qu’on invente un modèle économique nouveau (…) en n’épuisant pas les ressources de la planète ».

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 23 Nov 2023
La France se lance dans une ambitieuse transformation de l'énergie. Avec un plan dévoilé le 22 novembre 2023, le gouvernement vise une indépendance totale des énergies fossiles d'ici 2050.   La grande évasion des énergies fossiles Le gouvernement français a…
ven 8 Mar 2024
En 2023, l'Allemagne a franchi le seuil symbolique des 50% d'électricité produite à partir des énergies renouvelables.       Énergies renouvelables : l'éolien en tête de liste L'année 2023 a vu l'éolien s'imposer comme le pilier de la production…
Elon Musk, la figure emblématique derrière Tesla et SpaceX, a récemment secoué la sphère publique par une prédiction : une pénurie mondiale d'électricité dès 2025. Lors de la prestigieuse conférence Bosch Connected World, le PDG de Tesla a partagé ses…
jeu 29 Fév 2024
L'Alberta, leader canadien de l'énergie renouvelable, impose de nouvelles règles qui pourraient changer la donne. L'Alberta produit plus de 80% de la production totale de pétrole du Canada À l'aube d'une ère plus verte, l'Alberta décide de poser des garde-fous. La…

COMMENTAIRES

  • L’innovation s’accroît dans les domaines des nombreuses formes stockage (chaleur, électricité etc) et de la décentralisation de l’énergie vers le bâtiments notamment.

    C’est une très bonne chose car çà diminue l’emploi de ressources et permettra à terme de réduire les infrastructures et importants coûts de réseau.

    A ce titre et sur un plan plus général, l’Union européenne vient d’annoncer la création du Conseil européen de l’innovation (CEI), guichet unique pour le soutien aux innovations européennes “de rupture”, destinées à s’imposer sur le marché en remplacement des technologies déjà existantes.

    Aujourd’hui en phase de test, il finance déjà des projets pionniers et des PME (plus de 1300 pour 850 Millions d’euros en Europe)

    Le CEI permettra de faire passer des innovations radicales et disruptives de l’étape du laboratoire à celle de la commercialisation et d’aider les jeunes pousses et les PME à développer leurs idées.

    L’innovation de rupture consiste à proposer un produit ou un service déjà existant à un coût inférieur, et bénéficiant d’une utilisation simplifiée.

    L’innovation radicale consiste à commercialiser un nouveau produit et créer un nouveau marché.

    L’innovation incrémentale, qui elle n’est pas concernée par le CEI, consiste à améliorer des produits et services existants sur un marché déjà développé.

    Avec le CEI, la Commission européenne cherche à faire en sorte que “les innovateurs européens restent dans l’UE”, explique Jean-Éric Paquet, directeur général de la DG Recherche et Innovation.

    Car si nous créons autant de start-ups en Europe qu’aux États-Unis ou en Chine, celles-ci ont de véritables difficultés à croître grâce aux simples financements des marchés et investisseurs privés. Ces derniers sont logiquement réticents à investir dans la plupart des projets innovants parfois peu avancés, trop “loin du marché et souvent très risqués.

    Les innovations radicales et les innovations de rupture restent trop rares en Europe. Les raisons à cela sont notamment l’absence de transfert de nouvelles technologies depuis la base de la recherche et une incapacité à exploiter la dimension de l’UE.

    Les start-ups qui portent un produit innovant survivent rarement à la phase initiale critique de deux ou trois ans. Et celles qui réussissent rencontrent des difficultés pour grossir. Jusqu’à 92 % de la totalité des entreprises de la zone euro comptent moins de 10 employés, alors que cette proportion est de 79 % aux États-Unis et de 86 % au Japon.

    Celles-ci rencontrent aussi des difficultés à opérer à l’échelle mondiale : moins de 5 % des PME européennes y parviennent. Lorsque l’on considère les 60 plus grosses entreprises mondiales dont l’économie repose sur une plateforme numérique (“économie de plateformes”), 67% de leurs parts de marché étaient détenues en 2015 par des entreprises américaines, 28% par des entreprises asiatiques… et 3% par des européennes. “Un rapport de force inquiétant”, pour la Commission.

    Le Conseil européen de l’innovation vise donc à combler ce “déséquilibre”. L’objectif est de passer de découvertes scientifiques à des entreprises capables de se développer rapidement et à une large échelle.

    Comment fonctionne le CEI ?

    Le CEI dispose de deux principaux instruments de financements. L’un d’eux s’adresse aux projets en phase initiale et l’autre vise à soutenir le déploiement d’innovations de rupture sur le marché.

    Le Pathfinder (“l’éclaireur”) vise à soutenir des projets “pionniers” qui cherchent à développer des technologies avancées. Il concerne les projets en phase initiale, qui ne sont pas encore prêts à être commercialisés. L’objectif est de produire du “deeptech made in Europe”.

    Cet outil sera doté d’un budget de 660 millions d’euros pour 2019 et 2020 et propose des subventions jusqu’à 4 millions d’euros. Il vise à promouvoir des consortiums de trois entités issues de trois Etats membres différents dans les domaines de l’intelligence artificielle, des dispositifs et matériaux autonomes implantables et la production d’énergie à émissions nulles.

    L’Accelerator (“l’accélérateur”) vise à aider des “jeunes pousses” et des PME à déployer les technologies de rupture sur le marché jusqu’à ce qu’elles atteignent une phase de développement attractive pour les investissements privés. Cet instrument est donc destiné aux idées commercialement viables à terme mais qui représentent un risque trop élevé pour les investisseurs privés.

    https://ec.europa.eu/research/eic/index.cfm?pg=funding#how

    .

    Répondre
  • Il n’est pas précisé que ces emplois “verts” n’ont été souvent possibles que grâce à de fortes subventions et aides publiques, des taxes sur l’énergie et un endettement très importants de nombreux États. En revanche, de nombreux emplois ont été détruits dans d’autres secteurs de l’énergie. Un euro ne peut pas être dépensé deux fois, comme dit le proverbe.

    Répondre
  • Un peu d’intelligence artificielle pour tenter de combler les manques de mises à jour de Dan et parfois des contradictions et failles de son intelligence naturelle !

    Parmi d’autres qui ont obtenu des résultats similaires, un modèle climatique très avancé publié par le prestigieux éditeur scientifique Springer Nature, propose une feuille de route pour atteindre, voire dépasser, les objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat.

    Ses conclusions publiées en février 2019 sont l’aboutissement d’une collaboration de deux ans avec 17 scientifiques de l’Université de technologie de Sydney (UTS), deux instituts du Centre allemand de l’aérospatiale (DLR) et l’Université de Melbourne, Collège Climat & Energie.

    “Le modèle climatique One Earth est révolutionnaire en ce sens qu’il montre que l’objectif de 1,5°C peut être atteint en passant rapidement à 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2050 (56 % d’ici 2030), parallèlement à un important effort de conservation pour accroître la résilience des écosystèmes naturels et contribuer à assurer une meilleure sécurité alimentaire. Cela comprend un moratoire sur la conversion des terres d’ici 2030 et 400 GtCO2 d’émissions ” négatives ” provenant de la restauration des forêts et des terres, qui arrache le dioxyde de carbone de l’atmosphère et le stocke dans les arbres et le sol.”

    Les énergies renouvelables non subventionnées sont désormais la majorité du temps la source de production d’énergie la moins chère et sont de plus en plus rentables par rapport à d’autres sources, même lorsque les énergies renouvelables doivent concurrencer le secteur des combustibles fossiles fortement subventionné.

    De plus le coût d’installation et de maintenance des énergies renouvelables, qui constituait un obstacle important à l’adoption massive continue de baisser.

    Le gaz naturel sera de plus en plus remplacé par l’hydrogène et les différentes sources de biométhane renouvelable (power to gas, gazéification, biogaz etc)

    “Les renouvelables viennent donc en soutien du secteur gazier par sa transformation vers les gaz et vecteurs renouvelables propres.”

    Est entre autre expliqué comment produire des «émissions négatives» nécessaires pour respecter le budget carbone mondial, sans recourir à des technologies telles que le captage et le stockage de carbone.

    Les scientifiques ne peuvent pas prédire l’avenir, mais la modélisation avancée permet de cartographier les meilleurs scénarios pour créer un système énergétique mondial adapté au XXIe siècle. Et avec le retard pris par l’Accord de Paris, il est crucial que les décideurs du monde entier puissent voir que nous pouvons répondre à la demande mondiale d’énergie à moindre coût grâce à des énergies renouvelables propres.

    Certains ont douté qu’une transition vers les énergies renouvelables à 100 % soit même possible malgré plus de 182 études approfondies sur le sujet. Pour explorer le potentiel, les scientifiques de l’UTS ont créé un modèle informatique sophistiqué des réseaux électriques du monde à ce jour – avec 10 réseaux d’énergie régionaux et 72 réseaux sous-régionaux modélisés par tranches horaires jusqu’en 2050 ainsi qu’une évaluation complète des ressources renouvelables disponibles comme le vent et le soleil, les minéraux nécessaires à la fabrication des composants et les configurations pour satisfaire la demande et le stockage d’énergie prévus le plus efficacement pour tous les secteurs au cours des 30 prochaines années.

    Le résultat de l’effort de modélisation montre que non seulement il est possible de passer à 100 % d’énergies renouvelables pour toutes les utilisations d’énergie, mais qu’il en coûtera beaucoup moins cher à exploiter que le système énergétique actuel. De plus, il éliminera la pollution toxique associée à la combustion des combustibles fossiles, qui serait la principale cause de 9 millions de décès prématurés par an.

    La transition vers les énergies renouvelables améliorera non seulement la santé publique dans le monde entier, mais elle stimulera également le développement économique, en fournissant aux 30 millions de personnes travaillant actuellement dans le secteur de l’énergie des emplois permanents et bien rémunérés et en créant 12 millions de nouveaux emplois supplémentaires.

    https://www.leonardodicaprio.org/one-earth-climate-model/

    .

    Répondre
  • Le sujet des créations “nettes” d’emplois avait déjà été maintes fois abordé dès les années 2000, par exemple dans le cas de l’Espagne parmi bien d’autres pays :

    Certains comme Studer alias Student etc ont prétendu qu’il fallait autant de back-up fossile que de renouvelables. Il faudrait donc avoir des arguments qui ne soient pas totalement contradictoires : les renouvelables ne peuvent pas à la fois prétendument maintenir des centrales ouvertes et faire perdre des emplois.

    https://skepticalscience.com/renewable-energy-investment-kills-jobs.htm

    .

    Répondre
  • @Energie+
    Évolutions nettes d’emplois : je conviens que cela peut être le cas mais largement subventionnés sur fonds publics et taxations diverses. Êtes-vous bête à ce point pour ne pas le reconnaitre ?
    Il existe des études sur des scénarios 100 %renouvelables, j’en conviens, mais à l’heure actuelle, aucun grand pays ne l’a mis en œuvre, et rien sur les immenses besoins en ressources physiques supplémentaires d’origine minière que cela nécessitera.

    Répondre
  • @ Dan :

    Il y a de nombreuses études sur le sujet des emplois dans les Enr depuis plus de 10 ans, en particulier aux Etats-Unis où les lobbies fossiles ont obligé à étudier cet aspect à fond.

    Il y a également des études prospectives. Je vous ai donné 2 exemples pour ces 2 cas, passé et à venir.

    Il est bien établi que les renouvelables (qui sont techniquement diversifiées) créent globalement plus “d’emplois nets” et généralement mieux rémunérés car plus techniques.

    Pour les subventions elles disparaissent progressivement et les renouvelables commencent à être taxées dans certains pays. Mais les prix en baisse, même s’ils ralentissent un peu la rapidité de leur essor (Chine par exemple), n’empêchent pas leur extension.

    Pour ce qui est des pays, Etats, villes, entreprises 100% renouvelables, je vous ai déjà donné la liste, et si les pays déjà 100% renouvelables étaient souvent favorisés par leur situation (hydro, géothermie etc type Norvège, Islande etc), ceux qui s’en rapprochent et qui sont déjà au dessus des 50% avec une part majeure de solaire/éolien sont déjà nombreux et en augmentation régulière.

    Pour ce qui est de l’utilisation des ressources, les renouvelables en emploient plus mais on ne les extrait qu’une fois puisqu’elles sont recyclables à 100% ou proche la plupart et que l’on ne cesse de trouver les meilleurs substituts.

    Par exemple pour le solaire on peut éviter verre et aluminium avec un support composite 100% recyclable et comme je l’indiquais 1 seule petite machine produit en composite recyclable solaire PV, par mois, l’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire, et ce solaire peut être mis en intégration de toitures, façades etc. Il a un EROEI excellent.

    Comprenez bien que les transitions énergétiques en cachent d’autres.

    Par exemple on sait faire désormais des bâtiments “producteurs d’énergie” et les solutions de stockage de chaleur et d’électricité à bas coût et sans risques comment à se déployer au plan commercial.

    Un exemple : les pompes à chaleur c’est super mais le solaire hybride associé au stockage chaleur avec des matériaux à changement de phase (PCM), comme le fait par exemple Sunamp (UK), donne un bien meilleur bilan (Cop très supérieur aux Pac) pour une durée de vie de plus de 50 ans bien supérieur lui aussi aux pompes à chaleur (et sans bruit ni intervention ni éventuel gaz réfrigérants et aussi pour le chauffage et la climatisation)

    En syockage électrique pour le bâtiment, un volant d’inertie se décharge totalement en 3 semaines et çà ne coûte que 2 centimes d’euros le kWh (volant béton type Energiestro) ou 3 centimes (fibre carbone type Levisys et plein d’autres marques). Les batteries Na-ion (sel) arrivent aussi (accord Tiamat France et Faradion UK, entre autres pour se déployer plus rapidement).

    Et les bâtiment “producteurs d’énergie” sont obligatoires dès 2020.

    Le secteur du bâtiment a dont un rôle majeur à jouer dans le domaine énergétique (chaleur/climatisation, électricité, mobilité), le recyclage de l’eau et même des déchets organiques, la récupération de chaleur, le climat etc.

    Ce sont ceux “Triple zero” ou “Net zero) (énergie, eau, déchets, mais aussi matériaux locaux, peu émissifs etc)

    Au plan énergie centralisée la Chine va d’ici 2021 mettre en place une première centrale solaire spatiale pour tests. Elle envisage une méga centrale solaire spatiale avant 2050 pour la relier au réseau international Geidco qui se déploie avec des nombreux partenaires.

    C’est 10 fois plus d’énergie que sur la Terre et en permanence, avec le triple intérêt de la conquête lunaire et spatiale dont des ressources, les aspects militaires et stratégiques, et la fourniture d’énergie propre partout dans le monde avec un simple récepteur.

    L’Union européenne, le Japon, l’Inde etc ont aussi des projets dans ce sens.

    C’est une approche étudiée dès 1960 mais qui est désormais réalisable et qui offre énormément d’intérêts si vous analysez le sujet.

    Ca répondra à la problématique de l’utilisation des ressources que vous citez, des éoliennes pour les anti-éoliens, de l’intermittence etc. voire la lutte contre les typhons.

    Par contre ce sera une énergie très centralisée.

    Il y a donc bien lieu de poursuivre la transition à présent vers les bâtiments, quartiers, communes etc producteurs d’énergie stockage inclus puisque c’est devenu possible.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.