EDF décroche le contrat du premier parc éolien d’Arabie Saoudite

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Le 10 janvier 2019, EDF a été choisi pour assurer la construction d’un parc éolien en Arabie Saoudite. Ce projet ...

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eolien edf masdar - © L'EnerGeek

Le 10 janvier 2019, EDF a été choisi pour assurer la construction d’un parc éolien en Arabie Saoudite. Ce projet de grande ampleur représente un contrat de 500 millions de dollars. Et il s’agit d’une opportunité décisive pour EDF Renouvelables afin de s’installer sur le marché des ENR au Moyen-Orient.

L’Arabie Saoudite veut décarboner son mix électrique

L’Arabie Saoudite s’intéresse aux énergies renouvelables. Dans ce pays où le pétrole est roi, les énergies renouvelables restent extrêmement minoritaires dans le mix énergétique national. L’électricité, par exemple, est entièrement produite grâce aux hydrocarbures. En 2016, 59,4% de l’électricité était produite à partir de gaz naturel, et 40,6% à partir de pétrole.

Le pays a donc décidé de verdir son mix énergétique. Le gouvernement d’Arabie Saoudite a lancé plusieurs appels d’offres dans ce sens au cours de l’année 2018. Le pays porte d’ailleurs de grandes ambitions en matière d’énergie verte. Il souhaite développer, d’ici 2032, 54 GW de puissance installée en énergies renouvelables. A cet horizon, 50% du mix électrique sera assuré par des énergies propres, grâce aussi à un ambitieux programme pour l’énergie nucléaire.

Le pays parie principalement sur la filière solaire : il ambitionne de développer 41 GW de photovoltaïque sur son territoire. L’année 2018 a d’ailleurs marqué le lancement d’une étape cruciale dans le déploiement de l’énergie solaire en Arabie Saoudite. Le prince Mohammed Ben Salmane a annoncé le lancement d’une ferme solaire. Il s’agira tout simplement du plus grand projet de ferme solaire au monde. Il permettra d’installer 220 GW à l’horizon 2030. L’Arabie Saoudite a choisi une entreprise japonaise, SoftBank, pour mener à bien ce projet de 170 milliards d’euros.

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Mais l’éolien intéresse aussi l’Arabie Saoudite. C’est dans cette optique que l’appel d’offres pour le parc éolien de Doumat al Jandal a été lancé. Le futur parc éolien sera situé dans une province au nord de l’Arabie Saoudite. Il sera doté d’une capacité de 400 mégawatts.

Le 1e parc éolien d’Arabie Saoudite

EDF Renouvelables s’est associé à Masdar pour créer un consortium en vue de répondre à l’appel d’offres. Masdar est une entreprise des Emirats Arabes Unis basée à Abou Dabi. Elle s’est spécialisée dans le développement des énergies renouvelables au Moyen-Orient. EDF représente 51% de consortium, et Masdar possède les 49% restants.

C’est le prix du MWh qui a fait la différence avec les autres projets présentés. Le consortium EDF-Masdar a proposé un prix à 21,30 dollars du MWh. Un tarif particulièrement attractif si on le compare au prix moyen pratiqué en Europe. En France par exemple, le MWh est vendu en moyenne à 70€.

Le contrat de vente de l’électricité a d’ailleurs déjà été signé. EDF et Masdar ont conclu un accord avec Saudi Power Procurement Company, filiale de SEC (Saudi Electricity Company), l’entreprise d’état qui gère la distribution d’électricité du pays. La durée du contrat porte sur vingt ans.

La course aux ENR dans les pays du Golfe

Pour EDF, les enjeux sont nombreux. En effet, l’entreprise française cherche activement à se positionner sur le marché mondial des énergies renouvelables. Avec la stratégie CAP 2030, le groupe souhaite tripler la part du business réalisé à l’international d’ici à 2030. De plus, avec ce contrat, EDF se positionne dans les pays du Golf, où les énergies propres sont amenées à se développer très rapidement. En remportant l’appel d’offres pour Doumat al Jandal, EDF est arrivé premier devant plusieurs autres entreprises, notamment l’italien Enel et l’américain General Electric. Ainsi, il confirme son expertise dans les énergies propres.

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Par ailleurs, l’entreprise est l’un des principaux acteurs dans le projet de construction de ferme solaire à Dubaï. L’énergéticien a aussi décroché, en 2017, un contrat pour réaliser la première centrale hydroélectrique de Dubaï. Dans la région, l’entreprise est donc déjà bien implantée.

Aujourd’hui, le mix énergétique des pays du Golfe repose principalement sur les hydrocarbures. Mais plus que la contrainte de la seule transition énergétique, c’est la nécessité d’électrifier les territoires qui incitent les gouvernements à parier sur les énergies renouvelables.

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9 réponses à “EDF décroche le contrat du premier parc éolien d’Arabie Saoudite”

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    Tour solaire bien moins chère que le nucléaire (facteur 6 à 8) et production permanente pour les pays ensoleillés :

    https://www.solarwindenergytower.com/the-tower.html#towervid

    .

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    Energie+

    Les technologies de rupture comme les éoliennes aéroportées en mer ou à terre (Airborne Wind Energy System – AWES) pourraient jouer un rôle croissant à partir de 2020, selon les spécialistes du secteur éolien. A des altitudes élevées il y a suffisamment de vent pour alimenter la demande mondiale croissante d’énergie. A 500 m d’altitude, selon la loi exponentielle de Hellmann, le vent transporte 2 fois plus d’énergie (il croît avec le cube de la vitesse du vent). A 1500 m d’altitude la production est 8 fois supérieure à celle à 100 m. Entre 400 et 800 m la production électrique est continue.

    Les éoliennes aéroportées nécessitent bien moins de surfaces comme de ressources (90% de moins) donc sont nettement plus facilement recyclables avec un bien meilleur bilan, sont nettement moins lourdes (99% du poids est au sol) et donc bien plus faciles et rapides à transporter et à installer que les éoliennes conventionnelles, y compris sur des sites habituellement inaccessibles, sans éventuelles nuisances optiques ou autres et avec bien moins de bruit et d’impacts aviaires. Leur altitude de fonctionnement (entre 200 et 1500 m avec une moyenne à 500 m) ne gêne pas l’aviation (au delà des aéroports), leur maintenance est facilitée, elle sont autonomes, leur coût est très compétitif (électricité jusqu’à plus de 60% de moins que le prix de l’éolien conventionnel avec des perspectives de baisse au moins aussi fortes selon BVG Associates) et permettent de multiples implantations et nouveaux marchés, tout en offrant plus de résistance et d’adaptabilité dans les zones particulièrement venteuses et d’ouragans ou autres conditions climatiques extrêmes (neige, glace etc). L’électricité peut être transmise via le câble de liaison ou à des récepteurs par micro-ondes ou laser. Elles sont toutefois, selon les types de modèles, à protéger de la foudre. Les câbles en polyéthylène de poids moléculaire ultra élevé doivent être changés périodiquement.

    Quelques développeurs d’éoliennes aéroportées (parmi la centaine actuellement dans le monde), sous forme de drône, avion/aile, cerf-volant etc :

    – Ampyx Power (Pays-Bas) partenaire notamment du Netherlands Aerospace Centre (NLR), de l’EASA (European Aviation Safety Agency) et d’E.ON

    La puissance visée est de 2 à 4 MW par unité (jusqu’à 2000 foyers alimentés/unités) dans le but de remplacer les turbines conventionnelles de capacité comparable construites depuis le début de siècle et qui sont maintenant en fin de vie.

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/5c8ofmpfJVI

    .

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    Energie+

    Kite Power Systems – KPS (Ecosse) partenaire de Shell, E.on and Schlumberger :

    http://www.kps.energy/

    .

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    Energie+

    Bladetips Energy (France)

    Eolienne à diamètre variable, altitude de vol variable (moyenne : 500 m), ressources réduites de 80%, coûts de production électriques réduits de 60%.

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/10mx8OXE79Q

    .

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    Energie+

    SkySails Power GmbH (Allemagne) partenaire d’EnBW et de la Leibniz University of Hanover

    Le système SkySails Power est exploité à des altitudes comprises entre 200 et 800 mètres. Il
    peut être installé aussi bien sur des fondations offshore conventionnelles que sur des plates-formes flottantes. Il peut également être implanté rapidement et facilement à des profondeurs d’eau jusqu’à 700 mètres en utilisant des technologies d’ancrage traditionnelles et facilement disponibles en mer.

    Moins de 10 % de la masse d’une éolienne conventionnelle (99% du poids est au sol) donc le système est nettement plus compact et léger et peut donc être produit (chaîne de montage), installé et entretenu de manière beaucoup plus économique et rapide.

    Les coûts de production d’électricité sont réduits jusqu’à 50%.

    Ouverture à des marchés qui ne peuvent être desservis par des éoliennes conventionnelles pour des raisons techniques et/ou économiques, tels que les zones offshore en eau profonde (profondeur d’eau à partir de 50 m), les zones extrêmes (ouragans / typhons), les zones à vents faibles, ainsi que les systèmes éoliens mobiles (jusqu’à 500 kW) en remplacement de génératrices diesel. Cela double le potentiel du marché mondial pour les systèmes d’énergie éolienne.

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/3VKFJ2_cQmM

    .

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    Kitemill (Norvège) : éolienne aéroportée 500 à 1500 m d’altitude

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/vfBceLa3pvQ

    .

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    Energie+

    TwingTec (Suisse) : 300 m d’altitude.

    La société estime qu’un parc de 20X20 de ses drones pourrait produire 1 GW (soit l’équivalent d’une centrale nucléaire).

    Le Twing décolle et atterrit de manière entièrement autonome comme un multicoptère et vole comme un cerf-volant pour produire de l’électricité. Après le décollage, le système de vol se comporte comme un cerf-volant, entraînant une génératrice via un treuil. Si le vent se calme, le drone retombe automatiquement sur le toit de son site.

    Vidéo et site :

    http://twingtec.ch/

    .

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    Energie+

    Un point assez complet (en 52 minutes) sur les technologies, marques, capacités et marchés des éoliennes aéroportées :

    https://www.youtube.com/embed/UiriQHZMcs0

    Les anti-éoliens ne pourront plus dire que c’est moche, cher, que çà fait du bruit etc !

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9 réflexions au sujet de “EDF décroche le contrat du premier parc éolien d’Arabie Saoudite”

  1. Les technologies de rupture comme les éoliennes aéroportées en mer ou à terre (Airborne Wind Energy System – AWES) pourraient jouer un rôle croissant à partir de 2020, selon les spécialistes du secteur éolien. A des altitudes élevées il y a suffisamment de vent pour alimenter la demande mondiale croissante d’énergie. A 500 m d’altitude, selon la loi exponentielle de Hellmann, le vent transporte 2 fois plus d’énergie (il croît avec le cube de la vitesse du vent). A 1500 m d’altitude la production est 8 fois supérieure à celle à 100 m. Entre 400 et 800 m la production électrique est continue.

    Les éoliennes aéroportées nécessitent bien moins de surfaces comme de ressources (90% de moins) donc sont nettement plus facilement recyclables avec un bien meilleur bilan, sont nettement moins lourdes (99% du poids est au sol) et donc bien plus faciles et rapides à transporter et à installer que les éoliennes conventionnelles, y compris sur des sites habituellement inaccessibles, sans éventuelles nuisances optiques ou autres et avec bien moins de bruit et d’impacts aviaires. Leur altitude de fonctionnement (entre 200 et 1500 m avec une moyenne à 500 m) ne gêne pas l’aviation (au delà des aéroports), leur maintenance est facilitée, elle sont autonomes, leur coût est très compétitif (électricité jusqu’à plus de 60% de moins que le prix de l’éolien conventionnel avec des perspectives de baisse au moins aussi fortes selon BVG Associates) et permettent de multiples implantations et nouveaux marchés, tout en offrant plus de résistance et d’adaptabilité dans les zones particulièrement venteuses et d’ouragans ou autres conditions climatiques extrêmes (neige, glace etc). L’électricité peut être transmise via le câble de liaison ou à des récepteurs par micro-ondes ou laser. Elles sont toutefois, selon les types de modèles, à protéger de la foudre. Les câbles en polyéthylène de poids moléculaire ultra élevé doivent être changés périodiquement.

    Quelques développeurs d’éoliennes aéroportées (parmi la centaine actuellement dans le monde), sous forme de drône, avion/aile, cerf-volant etc :

    – Ampyx Power (Pays-Bas) partenaire notamment du Netherlands Aerospace Centre (NLR), de l’EASA (European Aviation Safety Agency) et d’E.ON

    La puissance visée est de 2 à 4 MW par unité (jusqu’à 2000 foyers alimentés/unités) dans le but de remplacer les turbines conventionnelles de capacité comparable construites depuis le début de siècle et qui sont maintenant en fin de vie.

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/5c8ofmpfJVI

    .

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  2. SkySails Power GmbH (Allemagne) partenaire d’EnBW et de la Leibniz University of Hanover

    Le système SkySails Power est exploité à des altitudes comprises entre 200 et 800 mètres. Il
    peut être installé aussi bien sur des fondations offshore conventionnelles que sur des plates-formes flottantes. Il peut également être implanté rapidement et facilement à des profondeurs d’eau jusqu’à 700 mètres en utilisant des technologies d’ancrage traditionnelles et facilement disponibles en mer.

    Moins de 10 % de la masse d’une éolienne conventionnelle (99% du poids est au sol) donc le système est nettement plus compact et léger et peut donc être produit (chaîne de montage), installé et entretenu de manière beaucoup plus économique et rapide.

    Les coûts de production d’électricité sont réduits jusqu’à 50%.

    Ouverture à des marchés qui ne peuvent être desservis par des éoliennes conventionnelles pour des raisons techniques et/ou économiques, tels que les zones offshore en eau profonde (profondeur d’eau à partir de 50 m), les zones extrêmes (ouragans / typhons), les zones à vents faibles, ainsi que les systèmes éoliens mobiles (jusqu’à 500 kW) en remplacement de génératrices diesel. Cela double le potentiel du marché mondial pour les systèmes d’énergie éolienne.

    Vidéo :

    https://www.youtube.com/embed/3VKFJ2_cQmM

    .

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  3. TwingTec (Suisse) : 300 m d’altitude.

    La société estime qu’un parc de 20X20 de ses drones pourrait produire 1 GW (soit l’équivalent d’une centrale nucléaire).

    Le Twing décolle et atterrit de manière entièrement autonome comme un multicoptère et vole comme un cerf-volant pour produire de l’électricité. Après le décollage, le système de vol se comporte comme un cerf-volant, entraînant une génératrice via un treuil. Si le vent se calme, le drone retombe automatiquement sur le toit de son site.

    Vidéo et site :

    http://twingtec.ch/

    .

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