Avec moins de 2 % de l’électricité produite grâce au solaire photovoltaïque, cette technologie fait figure de parent pauvre des énergies renouvelables. De plus, le marché est aujourd’hui largement dominé par les entreprises chinoises. Néanmoins, les autorités françaises ne cachent pas leurs ambitions pour le photovoltaïque. En atteste d’ailleurs, l’inauguration de l’Institut photovoltaïque d’Ile-de-France (IPVF) en présence de François de Rugy, le 18 décembre 2018. Ce projet porté par le CNRS, EDF, Total et l’École Polytechnique, devra désormais représenter l’excellence française en la matière…
Le 18 décembre 2018, le ministre de la Transition écologique et solidaire était à Saclay pour l’inauguration de l’Institut photovoltaïque d’Ile-de-France (IPVF). En compagnie de Jean-Bernard Lévy et de Patrick Pouyanné, François de Rugy a salué un “modèle unique qui fera marcher main dans la main recherche publique et innovation privée“. La première pierre du bâtiment conçu par l’architecte Jean-Philippe Pargade a été posée en juin 2016 et abrite des chercheurs depuis octobre 2017. Ce lieu, d’une superficie de 8 000 m2, rassemble des chercheurs de Total, EDF, Polytechnique et du CNRS, pour inventer le photovoltaïque de demain. En effet, presque 200 chercheurs s’impliquent actuellement dans la R&D et à l’industrialisation du photovoltaïque.
L’Institut dont EDF et Total sont les deux principaux actionnaires devra notamment concurrencer les acteurs chinois. Confiant, Bernard Salha, directeur de la R&D chez EDF assure que “la course à la recherche n’est pas du tout perdue“.En 2016, dans le journal du CNRS, directeurs de recherche spécialistes du photovoltaïque, Daniel Lincot et Pere Roca i Cabarrocas, évoquaient une “décennie clé en 2020-2030”. Concrètement l’objectif est d’améliorer les rendements des modules photovoltaïque afin qu’ils dépassent les 30%. Pour cela, plusieurs pistes sont envisagées, aussi bien le silicium que les pérovskites. Et si d’après les scientifiques du CNRS, “la recherche en France fait partie des meilleures au monde”, pour “savoir quel matériau va gagner la course”, il faut prendre en compte de multiples paramètres. En réalité, selon eux, “cela dépend beaucoup des conditions d’utilisation“…
Pour François de Rugy, l’objectif de l’IPVF est clair : “faire de la France un champion du secteur, pilier de notre stratégie en matière d’énergie“. D’autant que Bernard Salha n’en doute pas, “les rendements vont s’améliorer, les coûts vont continuer à baisser”. Celui-ci rappelle d’ailleurs que le premier électricien mondial des technologies propres a lancé récemment “un plan solaire de 30 gigawatts à installer entre 2020 et 2035“. C’est pourquoi, estime-t-il, “il y aura de la place pour les panneaux plus performants sur lesquels nous travaillons“. De son côté, l’Etat est fortement impliqué dans ce processus via le Programme des investissements d’avenir. En effet, son secrétaire général, Guillaume Boudy rappelle que les pouvoirs publics ont consacrés 20 millions d’euros afin de contribuer à la création et aux premières années de fonctionnement de l’IPVF. Parallèlement, Sebastien Lecornu a lancé cet été une mobilisation pour faire “place au soleil” !
COMMENTAIRES
Remarques
Même avec des panneaux chinois,
L’installateur est local
L’entretien est local
Alors que pour le pétrole la dette extérieure et en dollars s’accroît à chaque litre d’eau chaude ou calories de chauffage.