Alors que les niveaux de pollution à particules fines dans les grandes agglomérations françaises atteignent de nouveaux records chaque année, les autorités souhaitent désormais sensibiliser et impliquer davantage les citoyens autour de l’importance de respirer un air de bonne qualité. A l’occasion de la quatrième journée de la qualité de l’air organisée ce mercredi 19 septembre 2018, collectivités, entreprises, associations, écoles, citoyens sont tous invités à organiser et à participer à des événements destinés à promouvoir les bonnes pratiques pour lutter contre la pollution atmosphérique.
Conférences, portes-ouvertes, expositions, expérimentations, jeux, etc, plus de 110 événements à portée pédagogique seront organisés dans toute la France ce mercredi 19 septembre et les jours suivants à l’occasion de la quatrième journée nationale de la qualité de l’air. Créée en 2015, cette manifestation a pour objectif de favoriser la mobilisation individuelle et collective autour des enjeux de pollution atmosphérique en pointant du doigt ses effets néfastes pour la santé.
Selon la dernière étude de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 9 personnes sur 10 respirent un air contenant des niveaux élevés de polluants, et plus de 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution. Au total, 48 000 décès seraient liés chaque année à la pollution de l’air en France et plus de 450 000 personnes à l’échelle européenne. Des chiffres qui font de la pollution atmosphérique la troisème cause de mortalité en Europe. Dans un rapport publié le 11 septembre dernier, la Cour des comptes européenne estime de fait que « la santé des citoyens européens est insuffisamment protégée » et recommande de faire de la lutte contre la pollution de l’air « une priorité de l’UE dans les secteurs de l’énergie, des transports, de l’industrie et de l’agriculture, alors que le budget des fonds consacrés à la qualité de l’air représente aujourd’hui moins de 1% des fonds de cohésion de l’UE ».
En France, le paquet solidarité climatique de Nicolas Hulot présenté en janvier dernier tente de répondre à cet enjeu sanitaire en proposant quatre mesures phares : la prime à la conversion des véhicules ; la généralisation du chèque énergie ; le crédit d’impôt pour la transition énergétique ; et le coup de pouce pour le changement d’une chaudière au fioul. Si l’objectif du gouvernement est ici d’encourager la conversion des véhicules à moteur thermique et de réglementer davantage la circulation pour limiter les émissions dans les transports, une attention toute particulière est également portée au secteur résidentiel qui joue un rôle prépondérant dans la pollution l’air. De manière générale, l’habitat représente à lui seul près de 44% de l’énergie consommée en France (loin devant le secteur des transports à 31,3%) et émet plus de 123 millions de tonnes de C02 chaque année. Les systèmes de chauffage thermique qui équipent encore 60% des foyers français rejettent en effet d’importantes quantités de gaz carbonique polluant ainsi aussi bien l’air intérieur des bâtiments que l’air extérieur.
Retrouvez sur le site dédié à la Journée nationale de la qualité de l’air, tous les événements proposés à l’occasion de cette quatrième édition.
Crédits photo : Ministère de la Transition écologique et solidaire
COMMENTAIRES
Passer à l’hydrogène pour les véhicules lourds peut aider à réduire la pollution.
Symbio (Grenoble) se fait équipementier et propose des modules de piles à combustible pour toutes tailles de véhicules (fourgons, camions, bus etc), ce qui permet aussi des hybridations avec les véhicules électriques pour accroître leur autonomie.
Etant accessible à toute marque et tous types de véhicules, son approche permet d’accélérer la conversion du parc de transport et véhicules utilitaires longues distances à l’hydrogène.
C’est déjà compétitif pour des kilométrages élevés et les prix ne peuvent que baisser. Il y a également lieu que le prix de l’hydrogène soit le plus bas possible.
http://www.transportissimo.com/bientot-des-camions-a-hydrogene/
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