Après un mois de juin neutre durant lequel les tarifs réglementés du gaz n’auront pas bougé d’un pouce, le mois de juillet pourrait tourner à l’avantage des consommateurs. Dans un communiqué publié jeudi 8 juin 2017, la Commission de régulation de l’énergie préconise une baisse des prix d’au moins 3,5% à compter du 1er juillet prochain, afin de tenir compte de la diminution des coûts du fournisseur Engie.
Depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc). Les tarifs réglementés du gaz n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie calculés selon une formule qui prend en compte notamment les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole (révisés mensuellement par le collège de la CRE) et les coûts hors approvisionnement (transport, distribution, stockage et coûts commerciaux) dont le poids dans les tarifs réglementés de vente est révisé chaque été.
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Or, selon le dernier rapport du gendarme de l’énergie, les tarifs réglementés seraient à l’heure actuel trop élevés, et doivent être orientés à la baisse. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) estime en effet nécessaire d’appliquer un “rattrapage” tarifaire au profit des consommateurs, en raison des écarts “significatifs” entre les recettes découlant de ces tarifs et les coûts réellement supportés par Engie, finalement moindres qu’anticipés en 2016. Elle conseille dans ce cadre d’opérer une baisse de 1,4% des tarifs d’Engie au 1er juillet, tout en les maintenant à un niveau suffisant pour permettre aux autres fournisseurs de continuer à les concurrencer.
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Outre le rattrapage, l’autorité administrative indépendante recommande une baisse supplémentaire de 1,1% des tarifs en raison de l’évolution des coûts hors approvisionnement de l’opérateur, tandis que l’évolution des coûts d’approvisionnement pourrait de son côté “induire une baisse additionnelle des tarifs réglementés supérieur à 1%”, atteignant ainsi une baisse globale de 3,5%. Ces recommandations seront prochainement étudiées par le gouvernement, seul apte à pouvoir, par arrêté, ordonner un mouvement tarifaire des prix du gaz.
Crédits photo : CRE