A la suite du feu vert de la Haute cour d’Osaka qui avait confirmé fin mars le droit d’exploitation des unités 3 et 4 de la centrale de Takahama, dans le sud-ouest de l’archipel, la compagnie d’électricité japonaise Kansai Electric Power (Kepco) a officiellement redémarré mercredi 17 mai 2017 le réacteur n°4. Ce modèle, qui fonctionne en partie au combustible recyclé Mox, est le quatrième réacteur nucléaire à reprendre du service au Japon depuis 2011 et l’accident de Fukushima.
L’unité Takahama 4, exploitée par Kansai Electric Power dans le sud-ouest du Japon, a finalement été réactivée ce mercredi 17 mai aux environs de 17h (heure locale) après avoir obtenu l’aval de la justice. La haute cour d’Osaka avait en effet estimé au mois de mars dernier, que les unités Takahama 3 et 4 présentaient toutes les conditions d’une exploitation optimale et sûre validant ainsi le certificat de sûreté accordé par l’Autorité de régulation nucléaire (NRA). “L’électricité devrait commencer d’être produite à compter du 22 mai, mais elle ne sera envoyée sur le réseau commercial qu’à compter de mi-juin”, a précisé l’opérateur.
Lire aussi : Au Japon, la justice confirme le redémarrage de deux nouveaux réacteurs nucléaires
Takahama 4 emploie en partie du Mox (mélange d’oxydes d’uranium et plutonium) produit à l’étranger, le Japon n’ayant pas encore mis en exploitation ses usines de retraitement et fabrication de Mox, en raison de divers problèmes techniques et de normes plus strictes depuis l’accident de Fukushima. Il est le quatrième réacteur à être remis en service au Japon, sur un parc de 42 unités encore à disposition. Un cinquième, Takahama 3, voisin de Takahama 4, à 350 km à l’ouest de Tokyo, devrait également être redémarré le mois prochain (les trois premiers sont tous situés dans le sud de l’archipel à Sendai et Ikata).
Lire aussi : Le japonais MHI pourrait investir 335 millions d’euros supplémentaires dans Areva
Le retour de l’énergie nucléaire, énergie non émettrices de CO2, fait partie intégrante du nouveau plan japonais de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et doit permettre de rétablir une balance commerciale en berne depuis plusieurs années en raison d’une forte augmentation des importations d’hydrocarbures.
Crédits photo : IAEA