Victime de coupures de plus en plus fréquentes et d’une hausse des prix sur le marché national du gaz, l’Australie a annoncé jeudi 27 avril 2017 son intention d’imposer aux compagnies gazières une limitation des exportations. L’objectif du gouvernement est de renforcer l’offre intérieure de gaz afin d’en améliorer la qualité d’approvisionnement.
Très gros exportateur de gaz à l’international, l’Australie pourrait devenir dès 2020 le premier producteur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) devant le Qatar, et continuer à alimenter une demande en constante augmentation dans des pays comme le Japon, la Chine ou la Corée du Sud. Problème, ces exportations records sont aujourd’hui effectuées au détriment du marché intérieur australien qui ne semble plus bénéficier des ressources suffisantes, les exportateurs prélevant sur les réserves intérieures afin d’honorer leurs contrats avec l’étranger.
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Pour remédier à cette situation de pénurie, le Premier ministre australien, Malcom Turnbull, a annoncé que des restrictions à l’exportation seraient prochainement imposées aux principaux producteurs de gaz en Australie afin de relancer l’offre de gaz sur le marché national. “C’est ridicule qu’on soit sur le point de devenir le premier exportateur de GNL du monde et de ne pas avoir suffisamment de gaz pour nos entreprises, nos foyers, nos industries”, a-t-il déclaré. Le gouvernement doit donc intervenir pour réduire “les prix très élevés” du gaz en Australie même, a-t-il ajouté.
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A compter du 1er juillet 2017, le gouvernement imposera donc des restrictions aux producteurs afin d’assurer qu’ils mettent plus de GNL sur le marché intérieur qu’à l’exportation. C’est une “mesure provisoire” qui durera tant que l’Australie ne produira pas davantage de gaz, est-il précisé. Le Premier ministre a également mis en cause ici les gouvernements de certains Etats australiens qui ont interdit la production de GNL pour des raisons écologiques.
Crédits photo : Gate Alliance