Plus gros consommateur de charbon à l’échelle mondiale, la Chine est aujourd’hui sur la voie de la transition énergétique et tente tant bien que mal de se défaire de sa dépendance à la houille et à la lignite, responsables de la forte pollution atmosphérique qui touche ses grandes agglomérations. Si le charbon reste toujours la première source d’énergie du pays, sa consommation a diminué en 2016 pour la troisième année consécutive, selon des données officielles publiées mardi 28 février.
Malgré une nouvelle hausse de 1,4% de sa consommation totale d’énergie en 2016, la Chine a enregistré dans le même temps une baisse de 4,7% de sa consommation de charbon pour la troisième année consécutive, sa part dans le mix énergétique s’établissant désormais à 62% (-2 points sur un an). Ces chiffres publiés par le Bureau national des statistiques (BNS) laissent à penser que Pékin aurait dépassé son pic de consommation atteint en 2014 et entamé une phase descendante prometteuse lui permettant de réaliser à terme ses objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
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La Chine espère notamment réduire de 800 millions de tonnes ses capacités annuelles de production de charbon d’ici 2020, et augmenter de manière significative son efficacité énergétique. La consommation totale d’énergie en Chine a atteint l’année dernière 4,36 milliards de tonnes équivalent charbon, tandis que la production totale d’énergie baissait pour sa part de 4,2% par rapport à 2015, à 3,49 milliards de tonnes équivalent charbon.
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Aussi encourageante soit-elle, cette nouvelle baisse semble néanmoins assez anecdotique compte tenu de l’état de dépendance de l’économie chinoise au charbon. La Chine demeure le premier consommateur mondial de charbon, et celui-ci reste un élément moteur de son économie, fournissant notamment 60% de son électricité. Pire encore, « des craintes persistent aujourd’hui sur l’éventualité d’un rebond de la demande en charbon si la Chine continue à stimuler son économie par des investissements dans les infrastructures« , explique l’organisation environnementale China Dialogue basée à Londres.
Crédits photo : Byrev
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