Le plan de restructuration d'Areva entre dans une nouvelle phase

Le plan de restructuration d’Areva entre dans une nouvelle phase

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Annoncé depuis plusieurs mois, le plan de restructuration du groupe nucléaire français devrait bien avoir lieu cette année. Les actionnaires du groupe ont validé le 3 février dernier la recapitalisation par l’Etat et officialisé l’entrée de deux groupes japonais au capital de la nouvelle entité baptisée NewCo et spécialisée dans les activités liées au cycle du combustible.

Réunis en assemblée générale, les actionnaires d’Areva SA, holding de tête du futur groupe restructuré, ont finalement concrétisé les premières étapes du plan de sauvetage du groupe nucléaire. Ils ont validé à 99,99% des voix l’augmentation de capital de 2 milliards d’euros réservée à l’Etat français, actionnaire majoritaire, et devraient faire de même vendredi prochain pour la seconde levée de fonds prévus. Celle-ci s’élèvera à 3 milliards d’euros et sera destinée à NewCo, le nouvel Areva dont les activités iront de l’extraction de l’uranium jusqu’au démantèlement des centrales, suite à la cession de l’activité réacteurs à EDF au second semestre 2017.

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Les groupes japonais MHI et JNFL, qui ont officialisé leur participation à cette occasion, contribueront à cette seconde levée de fonds à hauteur de 500 millions d’euros, soit l’équivalent de 10% du capital de NewCo. L’Etat, qui s’était engagé à assurer le succès de l’opération, devra donc prendre le reste en charge, à savoir 2,5 milliards d’euros. La restructuration est entrée “dans une phase ultime qui permettra à la fois de financer Areva SA” et “d’accompagner la croissance de NewCo”, notamment en Asie, perçue comme un marché clé pour l’atome, a commenté le directeur général, Philippe Knoche, lors de l’assemblée générale.

Lire aussi : Bruxelles donne son feu vert à la recapitalisation d’Areva par l’Etat

Rappelons que cette injection de capitaux, considérée “conforme aux règles de l’UE en matière d’aides d’Etat”, a déjà reçu le feu vert de principe de la l’Union européenne, et pourrait avoir lieu dès le deuxième trimestre 2017, sous réserve de la levée des conditions préalables posées par la Commission européenne. Bruxelles souhaite en effet que l’autorisation de la cession d’Areva NP en vertu des règles européennes sur les concentrations soit validée également, et que les essais destinés à démontrer la conformité de la cuve du réacteur EPR en chantier à Flamanville soient concluants. Un dernier point sur lequel les groupes EDF et Areva se disent confiants mais qui nécessitera d’attendre les conclusions de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • C’est une honte pour notre pays .Comment a t-on pu dépenser aussi stupidement l’argent du contribuable et creuser un tel trou dans la caisse. Quand va t on mettre en prison les incapables qui ont fait de telles bêtises.
    Des fleurons de notre industrie ,LAFARGE ,AREVA etc… sont partis de chez nous car vendu pour surendettement du a une gestion calamiteuse.
    Ils faut que les erreurs se payent.

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