Stigmatisées pour leur prix élevé, leur faible autonomie et le manque de stations de recharge à l’échelle nationale, les voitures électriques connaissent pourtant un développement encourageant. Les progrès technologiques actuels permettent de pallier ces inconvénients et de produire des modèles toujours plus compétitifs. A tel point que les voitures électriques pourraient surpasser les voitures à moteurs thermiques dès la prochaine décennie selon une étude européenne publiée cette semaine.
Rouler en voiture électrique coûtera bientôt moins cher que rouler avec une voiture à essence. C’est en tous cas ce qu’affirme le Beuc (association européenne de défense des consommateurs) dans une étude publiée lundi 28 novembre dernier. Selon ses conclusions, les coûts moyens associés à l’achat et à l’utilisation des voitures équipées de moteurs thermiques et électriques seraient amenés à converger au cours de la prochaine décennie (2020-2030).
“D’ici à 2024, le coût total de possession (achat et fonctionnement, NDLR) moyen d’une voiture électrique pourrait égaler celui d’une voiture à essence sur le Vieux continent“, assure le Beuc. Dans le cas des voitures diesel, les courbes se croiseraient en 2030. “En outre, d’ici 2030, toutes les motorisations, sauf celles fonctionnant avec des piles à combustible à hydrogène, coûteront moins cher à acquérir et à faire rouler sur quatre ans qu’une voiture à essence de 2015“, ajoute l’association.
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Si un tel scénario est difficile à imaginer à l’heure actuelle compte tenu des prix encore très élevés des véhicules électriques, le Beuc estime que d’importantes économies seront obtenues grâce à la réduction des coûts des motorisations de pointe. C’est notamment le pari de nombreux constructeurs automobiles dont l’américain Tesla qui construit actuellement une usine géante de batteries dans l’ouest des Etats-Unis afin de bénéficier des économies d’échelle.
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