La compagnie d’assurance dirigée par Henri de Castries a lancé un appel aux pays du G20 afin qu’ils signent l’accord de Paris. Pourtant, même si l’entreprise a commencé à se détourner du charbon, elle continue de tirer ses revenus des activités pétrolières et gazières.
Tandis que la Chine et les Etats-Unis ont ratifié, lors du dernier sommet du G20, l’accord international sur le climat – envoyant un signal fort aux pays qui ne l’avaient pas encore fait -, la société Axa continue de plaider pour un développement plus durable, comme l’explique Sylvain Vanston, chargé de la responsabilité d’entreprise pour le groupe français. Dans une interview accordée au journal Libération, il a tenu à rappeler que l’assureur a souhaité désinvestir « 500 millions d’euros hors charbon » – sous entendre : mettre fin à des contrats d’assurance qui le liaient à des entreprises réalisant plus de 50 % de leur chiffre d’affaires grâce au charbon. Interrogé par Coralie Schaub, journaliste du quotidien, M. Vanston a également précisé qu’« en amont de la COP21 il y a eu une sorte de mode : « si tu ne revends pas le charbon, tu n’es pas dans le coup » ».
De nombreuses sociétés financières ont effectivement adopté le même comportement (BNP, Société Générale…). Toutefois, ce mouvement de retrait ne devrait pas concerner les autres énergies fossiles dans l’immédiat. Pour justifier ce choix, l’assureur souligne que « le risque que les actifs liés au pétrole et au gaz perdent de leur valeur en raison des réglementations environnementales est bien moindre que pour le charbon ». Pour autant, il concède que le réchauffement climatique concerne directement les professionnels de l’assurance : « Il est impossible d’être assureur et climato-sceptique » résume-t-il. Et pour cause, il affirme que les risques climatiques représentent déjà 15 % des risques en assurances dommages au niveau mondial.
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Crédit Photo : @LaTribune
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