L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié une étude prospective afin d’évaluer l’impact macroéconomique d’un déploiement massif des énergies vertes. Selon ses conclusions présentées le 30 juin dernier, la France pourrait gagner 3 points de PIB grâce à de tels investissements.
Pour réaliser ses travaux, l’Ademe a fixé trois hypothèses : un scénario à 100 % d’ENR en 2050, un autre à 100 % d’ENR mais avec une « acceptabilité modérée » et enfin une hypothèse portant le mix électrique à 80 % d’ENR (+ fossiles ou nucléaire). En fonction des arbitrages retenus, « le produit intérieur brut (PIB) de la France serait (…) supérieur de 3,6 % à 3,9 % au niveau qu’il atteindrait en l’absence de transition énergétique ».
Pour comprendre ses résultats étonnants, le journaliste du « Monde » Pierre Le Hir explique que « les “effets récessifs” de cette transition (baisse d’activité liée à la moindre production d’énergie, hausse du coût de production de l’électricité, augmentation de la fiscalité environnementale) sont plus que compensés par ses “effets expansionnistes” (hausse de l’emploi liée aux investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, baisse de la facture énergétique à moyen terme, diminution des importations de combustibles fossiles ».
Pour en savoir plus, notre fiche technique sur le sujet : Energies renouvelables, croissance, emploi : que dit la dernière étude prospective de l’Ademe ?
Néanmoins, pour parvenir à créer de 830 000 à 900 000 emplois supplémentaires tout en augmentant le revenu disponible des ménages, l’étude se fonde sur une division par deux de la consommation énergétique totale en 2050. Par ailleurs, l’intermittence des ENR reste encore problématique puisque les experts stipulent que des solutions [de stockage et d’adaptation] doivent encore être trouvées pour rendre ces hypothèses crédibles.
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