Mise en suspension depuis cinq ans, l’exploitation du gaz de schiste dans le sous-sol britannique va reprendre. Le groupe Third Energy a été autorisé à relancer ses activités en dépit de l’opposition d’une grande partie de la population.
Si la fracturation hydraulique est actuellement autorisée au Royaume-Uni, différentes initiatives ont été bloquées localement. En 2011 par exemple, un moratoire avait suspendu l’exploitation de la société Cuadrilla, dans l’Ouest de l’Angleterre, après que de légers séismes ont été détectés. En 2015, malgré la volonté des industriels de relancer le projet, une collectivité locale du Lancashire s’y été opposée.
En ce qui concerne Third Energy, le groupe a été autorisé à entamer une phase d’exploration cet hiver. Si cette initiative a reçu l’approbation du gouvernement de David Cameron, qui vante « une opportunité fantastique » pour l’emploi et la sécurité énergétique, le conseil du comté du Yorkshire aurait aussi reçu « 4.375 objections de la part de la population locale, contre seulement 36 marques de soutien ».
Pour Eric Oudenot, du Boston Consulting Group, « les réactions de l’opinion publique seront un test pour les majors, qui laissent pour l’instant agir les petites sociétés avant de se lancer ». Dans son article, Vincent Collen, journaliste aux Echos, évoque notamment les ambitions de Total et d’Engie.