Renouvelable : de l'avantage écologique à l'intérêt économique

Renouvelable : de l’avantage écologique à l’intérêt économique

travailleur_renouvelable_photo_Department of DefenseDans le cadre de la transition énergétique pour la croissance verte, la France s’est fixée pour objectif de satisfaire 23 % de sa consommation finale d’énergie par des ressources renouvelables à l’horizon 2020. Eléments majeurs de la nouvelle politique énergétique de l’Hexagone, les énergies vertes permettront ainsi de réduire les émissions françaises de dioxyde de carbone. Hormis ces avantages écologiques, cette politique de développement pourrait bien avoir un effet positif sur notre croissance économique. Explications.

1 million d’emplois en 2014

Le secteur des énergies renouvelables serait un véritable vivier d’emplois : en 2014, plus d’un million d’individus auraient œuvré professionnellement dans le secteur des énergies propres au sein de l’Union européenne. Un chiffre révélé par l’observatoire indépendant des énergies renouvelables EurObserv’er dans son 15ème baromètre annuel des énergies renouvelables.

L’étude indique qu’au cours de l’année 2014 les énergies renouvelables ont généré un chiffre d’affaires de plus de 143 millions d’euros et ont représenté quelque 1,09 million d’emplois directs et indirects. Un résultat impressionnant mais qui est cependant en légère baisse par rapport à l’année 2013 (au cours de laquelle le secteur représentait 1,15 million de postes).

“C’est une conséquence de l’inquiétude des investisseurs face à l’affaiblissement des politiques d’incitation en faveur des énergies renouvelables dans de nombreux États membres et suite aux retombées indirectes de la crise financière au cours des dernières années”, expliquent les auteurs de l’étude.

Un chiffre d’affaire en légère hausse

Les différentes branches du secteur des énergies renouvelables n’emploient pas le même nombre de personnes. L’éolien représente le plus grand nombre d’emplois avec 314.000 postes. Vient ensuite la biomasse qui aura contribué à employer quelque 306.000 personnes en 2014. Le trio de tête se termine enfin avec l’énergie solaire et ses 120.000 emplois, un chiffre particulièrement en baisse par rapport à l’année précédente (156.000 en 2013).

À l’échelle des pays, l’Allemagne occupe la place de leader incontesté avec 347.000 emplois verts en 2014. Viennent ensuite la France (avec 170.000 emplois), le Royaume-Uni (98.000) et l’Italie (82.500).

Malgré une baisse de l’emploi, qu’EurObserv’er n’estime cependant pas “aussi spectaculaire” qu’en 2013, le chiffre d’affaires des filières renouvelables n’a pas cessé de progresser : il se chiffre à hauteur de 143,6 milliards d’euros contre 142 l’année précédente. Une “stagnation à un niveau élevé” que l’observatoire indépendant des énergies renouvelables met sur le compte d’une année “exceptionnellement bonne” pour l’éolien.

Crédit photo : Department of Defense

Rédigé par : guy-belcourt

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COMMENTAIRES

  • L’intérêt économique passe notamment par l’auto-consommation, et en premier lieu par le tertiaire et l’industrie. Au delà des énergies renouvelables, la meilleure énergie étant celle qu’on ne consomme pas, la performance énergétique n’est pas à négliger et notamment la notion d’effacement.

    Guillaume Fauconnier, pour Okavango-Energy

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  • Lorsque l’on parle de renouvelables, de quoi parle-t-on en particulier ? On suppose ici qu’il ne s’agit pas d’hydraulique qui produit le plus d’électricité en France en pourcentage, mais peu d’emplois. Il reste le solaire, l’éolien et la biomasse dont la production (beaucoup plus faible) est achetée au prix fort garanti par l’Etat (de 80 à 600 euros le MWh alors que le prix de marché est de 28 et ne cesse de baisser). Les emplois dans ce domaine correspondent à des emplois largement subventionnés via la C.S.P.E qui ne cesse d’augmenter, et les aides en tout genre : crédits d’impôts et subventions publiques. Cet article n’est pas objectif et masque la réalité.

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