La ministre de l’Energie, Ségolène Royal, a présenté il y a quelques jours une « version préliminaire du Plan de programmation Pluriannuel de l’Energie ». Tandis que les ENR vont progressivement s’imposer dans le mix électrique tricolore, le parc nucléaire pourrait prochainement voir sa durée d’exploitation prolongée.
Dans le cadre d’une transition énergétique pour la croissance verte, la ministre du Développement durable a présenté sa feuille de route pour l’énergie. Les experts du secteur, tel que l’avocat spécialiste de l’environnement Arnaud Gossement, ont ainsi pu observer les objectifs assez ambitieux du pays concernant les énergies renouvelables (ENR). Pour augmenter de 50 % la capacité installée des ENR, le gouvernement souhaite par exemple développer la production de l’éolien terrestre entre 21 800 MW et 23 300 MW en 2023 (contre 9 300 MW en 2014), et la production du solaire photovoltaïque entre 18 200 MW et 20 200 MW en 2023 (contre 5 400 MW en 2014).
En revanche, le PPE n’évoque que partiellement la question de l’avenir du nucléaire dans le mix énergétique. Si l’objectif de réduire la part du nucléaire à 50 % du mix électrique est maintenu, la décision de prolonger les centrales nucléaires ne sera prise qu’en 2019, après la publication de l’avis technique de l’Agence de Sûreté Nucléaire (ASN). Néanmoins, les pouvoirs publics demandent à EDF « d’engager, au cours de la première période de la PPE (2016/2019), les investissements pour préparer une première tranche de 25 GW de prolongation » (soit environ 40% du parc nucléaire actuel).
Laisser un commentaire