Avec l’aide des grandes agences de communication, les organisateurs de la COP21 multiplient les campagnes d’affichage, les distributions de tracts et les sondages. Désormais, « 76% des Français savent que la COP21 est la prochaine conférence de l’ONU sur le climat ». Cependant, ils seraient également 88% à considérer que les négociations n’avancent pas assez rapidement.
La COP21, un évènement historique
La COP21 aura lieu à Paris du 30 novembre au 11 décembre. Alors que François Hollande a fait de l’écologie l’une des priorités de son quinquennat, la conférence doit aboutir sur un accord contraignant afin de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Si pour Réseau Action Climat, les engagements des participants sont insuffisants, Laurent Fabius qui présidera la cérémonie veut se montrer optimiste.
Si certains pays comme l’Australie ou la Turquie apparaissent guère volontaires, les « contributions prévues déterminées au niveau national » (ou Intended Nationally Determined Contribution, INDC) atteignent tout de même les « 86 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) ». Une performance historique mais qui pourrait néanmoins ne pas suffire pour ne pas dépasser le « budget carbone » de l’humanité, dont le montant fait encore l’objet des débats des scientifiques.
Sauver la planète : une mission pour la diplomatie française ?
Lors de la conférence scientifique de l’UNESCO, le chef du Quai d’Orsay plaidait ainsi en faveur « d’un « mécanisme de révision, qui invite les Etats à évaluer et à revoir régulièrement à la hausse les engagements initiaux ». De même, pour Greenpeace France, « il ne faut surtout pas croire que la COP21 va être la baguette magique qui va nous sauver du dérèglement climatique. La COP21 n’est pas un point d’arrivée, c’est un point de passage important ».
Pour y parvenir, la chercheuse du CNRS EDDEN (Economie du développement durable et de l’énergie), Sandrine Mathy, proposait de s’inspirer du protocole de Montreal et de l’equity reference framework. Dans le journal La Tribune, elle insistait notamment sur l’importance de maintenir, dans l’accord, de la flexibilité et des incitations, pour remporter l’adhésion des pays en développement avant « d’élargir progressivement [leur] spectre d’action ».
L’état d’esprit des Français à la veille de la COP21
Dans l’opinion française, la mobilisation suit son cours. Selon un sondage de l’Ifop pour Solutions COP21, une initiative portée par le Comité 21 et réalisée par Hopscotch et Alliantis, 86% des Français considèrent qu’il va falloir changer nos modes de vie. Toujours d’après cette étude, environ un jeune sur trois s’attend à devoir « modifier ses habitudes de consommation » dans les années à venir, même si l’aspect financier reste un frein important à l’essor des nouvelles pratiques.
Dans cette optique, l’Institut Harris Interactive a également tenu à examiner l’état d’esprit des Français à la veille de la COP21. Principal enseignement de ces travaux, 87% des personnes interrogées estiment que « la France doit agir même si les autres pays ne le font pas et même si cela coûte cher dans les premières années ».
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