Du 13 au 15 octobre derniers, lors du Forum World Efficiency à Paris, le secteur de l’énergie faisait sa petite révolution. Bilan : une transformation irréversible en cours, soutenue par les technologies du numérique et les énergies renouvelables.
A l’occasion du Forum World Efficiency à Paris, le manager de Lux Research, Jadeep Raje, évoquait les enjeux du moment : « la disruption dans l’énergie n’est pas pour plus tard, elle est aujourd’hui à l’œuvre dans de nombreuses zones du monde. Le monde de l’électricité est en particulier à l’aube d’une transformation exceptionnelle ». Alors que se prépare la conférence mondiale pour le climat dans la capitale française (COP21), ce rassemblement visait entre autres à démontrer que des solutions technologiques existent pour répondre aux défis climatiques.
Comme l’expliquait Luc de Marliave, responsable des relations institutionnelles de Total Energies Nouvelles : « La chute des prix des panneaux [photovoltaïques] – d’un facteur 5 entre 2008 et 2012 – a poussé les installations systématiquement au-delà des prévisions. Le solaire est aujourd’hui une énergie parmi les plus compétitives et son potentiel disruptif est encore largement sous-estimé ». En somme, le message est simple : avec les énergies renouvelables et les nouveaux outils numériques, « les offres et les services autour de l’énergie vont évoluer radicalement ».
Le modèle énergétique 3.0, selon l’expression de l’énergéticien Rudy Provoost, invite donc à réfléchir à une nouvelle organisation du secteur de l’énergie. Les « prosumers », c’est-à-dire les « particuliers et entreprises qui produisent l’énergie qu’ils consomment », vont notamment devoir trouver une nouvelle manière de s’intégrer sur le réseau électrique. Actuellement, l’Etat subventionne encore largement ces nouveaux modes de consommation qui peuvent notamment faciliter la gestion du phénomène de pointe de consommation du secteur énergétique.
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