Climat : l’automobile à contre sens de la RSE ?

Climat : l’automobile à contre sens de la RSE ?

automobileLe scandale Volkswagen vient de révéler toute la duplicité de l’industrie automobile sur la question du climat. Malgré des tests et des campagnes RSE, les performances environnementales des véhicules de plusieurs marques continuent de décevoir. Face à cette situation, plusieurs investisseurs ont décidé de se mobiliser afin de faire la lumière sur les conséquences du pétrole comme carburant et ses émissions de gaz à effet de serre.

Avec l’épisode médiatique du scandale du groupe Volkswagen, on oublie souvent que beaucoup d’autres marques ont utilisé le logiciel faussant les prévisions anti-pollution. Parmi celles-ci : Audi, Seat ou encore Skoda. A la Fédération européenne pour le transport et l’environnement, Greg Archer affirme pourtant que « pour certains fabricants, comme Mercedes, la différence entre la pollution et les chiffres annoncés atteint 48% ».

Qui plus est, le spécialiste de l’industrie automobile au journal Le Monde, Eric Albert, assure que « les constructeurs automobiles sont particulièrement actifs auprès des institutions européennes ». Il rappelle notamment qu’ils ont dépensé 18,5 millions d’euros à Bruxelles rien qu’en 2014 dans le but de faire valoir les intérêts commerciaux de leurs entreprises au détriment de réelles avancées climatiques.

Dans un document réalisé par l’Association des constructeurs européens d’automobiles, révélé par l’agence Influence Map, leur positionnement est même très clairement explicité. Le lobby des constructeurs automobiles, dirigé par le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, demande que les « objectifs d’émission de gaz à effet de serre et d’énergie renouvelable ne soient pas fixés aux dépens de la compétitivité et de la croissance de l’industrie ».

Dans ce contexte, plusieurs investisseurs, dont AXA Investment Managers, ont pris l’initiative d’interpeler les principaux constructeurs automobiles : Volkswagen, BMW, Honda, Daimler, General Motors, Ford, Fiat, Peugeot et Toyota. En collaboration avec Share Action, une association britannique qui promeut l’actionnariat responsable, ils réclament le droit d’avoir accès aux « estimations actuelles d’émissions » pour les flottes de ces compagnies en 2020 et 2025.

Rédigé par : jacques-mirat

Avatar
lun 15 Avr 2024
Le Moyen-Orient s’embrase une nouvelle fois. L’attaque de l’Iran sur Israël déstabilise encore un peu plus la région. Des conséquences sur le prix de l’énergie sont à craindre. Une flambée des prix de l’énergie à venir ? Le baril de…
Le gaz renouvelable est depuis le 29 mars 2024 ouvert à l'autoconsommation collective, une initiative du gouvernement visant à encourager de nouveaux projets de production de biogaz.   Le gaz renouvelable désormais ouvert à l'autoconsommation collective Avec les décrets et…
La Corée du Sud avance pas à pas vers la décarbonation de ses transports en commun. Comme le relaient Automobile Propre et H2 Today, en juillet 2024, le pays a franchi le cap des 1 000 bus à hydrogène.  …
ven 28 Oct 2022
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage : l’Europe a confirmé une nouvelle fois qu’elle interdirait la vente de voitures neuves à moteur thermique, à partir de 2035.  Exit les moteurs thermiques. Ou plutôt, exit les véhicules émettant du…

COMMENTAIRES

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.