Le fabricant français d’éoliennes de moyenne puissance Vergnet a annoncé la signature d’un accord exclusif avec le groupe chinois Sinovel, troisième fabricant d’éoliennes au monde. Conclu fin juillet, l’accord prévoit la délocalisation d’une partie de la production du géant chinois en France.
Après des années difficiles et un redressement de ses comptes en 2014, le français Vergnet, unique fabricant d’éoliennes sur le territoire hexagonal, semble à nouveau avoir le vent en poupe. Le groupe vient de conclure un accord exclusif avec le groupe chinois Sinovel, numéro trois mondial du secteur éolien. Vergnet, spécialiste de l’éolien de moyenne puissance, devrait pouvoir profiter du savoir-faire de Sinovel en matière d’éoliennes de plus grande puissance (1.5 à 3 MW).
Jérôme Douat, président de Vergnet, explique la stratégie du groupe : « Cette décision s’inscrit dans la stratégie que nous déployons depuis deux ans et demi et qui consiste à repositionner l’entreprise comme ensemblier dans le domaine des énergies renouvelables. Nous étions présents dans l’éolien de moyenne puissance avec nos propres machines, dans le solaire, et l’hybride. Il nous manquait le segment des parcs de grande capacité, faute de machine adaptée. Avec cet accord, c’est chose faite ».
Le français et son homologue chinois devraient ainsi proposer des grandes centrales éoliennes terrestres clés en main associées à des solutions de maintenance et de financement. L’offre permettra également à Vergnet de renforcer sa présence en zones cycloniques en profitant du savoir-faire de Sinovel dans la conception de machines robustes. Le groupe français parie notamment sur une éolienne d’1,5 MW capable de résister à des typhons de classe 4 (vitesse de vent supérieure à 280 km/h) et déjà installée sur l’île de Hainan en Chine.
Grâce à ce partenariat, l’industriel orléanais souhaite renforcer son offre « en France, dans les Caraïbes, le Pacifique et l’Océan Indien et pour des projets déjà identifiés », selon les termes de son président, mais aussi décrocher des contrats en Afrique. Une partie de la production de Sinovel devrait également être délocalisée en France. Avec cet accord le groupe français (185 personnes, 41.5 millions d’euros de chiffre d’affaires) pourrait enfin trouver acquéreur dans pays d’origine, dont le marché lui échappe toujours alors qu’il a déjà distribué ses éoliennes de moyennes puissances dans de nombreux pays d’Europe.
Crédit photo : Jmh2o
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