Le groupe énergétique japonais, Kyushu Electric, exploitant de la centrale de Sendai dans la préfecture de Kagoshima, a annoncé la réalisation des derniers exercices de contrôle et de sécurité avant redémarrage du réacteur 1. Ces tests supervisés par l’Autorité de régulation nucléaire nationale (NRA) consistent principalement à évaluer la capacité des équipes en place à maintenir le réacteur refroidi et la pression de l’air au sein des installations dans des conditions sûres et favorables au bon fonctionnement et à la sécurité des personnes. Après deux ans d’inactivité nucléaire, le réacteur de Sendai sera le premier relancé au Japon depuis deux ans.
Selon les conditions de l’exercice de simulation lancé le lundi 27 juillet dernier, le réacteur de Sendai souffrait de fuites dans les conduites d’eau, d’une accumulation de pression à l’intérieur de l’enveloppe de confinement, et d’une défaillance de la pompe d’injection d’eau. Autant de difficultés auxquelles pourrait être confronté le personnel de Sendai en cas d’accident similaire à celui de la centrale de Fukushima. Les exercices offrent également la possibilité de tester un nouveau dispositif permettant d’éviter l’accumulation d’hydrogène explosif et de sauvegarder les systèmes d’alimentation du réacteur.
Ces différents tests constituent la dernière ligne droite pour la centrale de Sendai avant le redémarrage, le 10 août prochain, confirmé vendredi par l’exploitant. Reste maintenant à la NRA de valider la certification de sécurité finale, et à autoriser ainsi officiellement la relance de l’activité nucléaire au Japon après plus de deux ans d’inactivité. Dans cette perspective, Kyushu Electric a déjà terminé le chargement de 157 assemblages de combustible.
Pour rappel, les normes de sûreté nucléaire japonaises ont été renforcées par la NRA à la suite de l’accident de Fukushima en mars 2011 et ont nécessité parmi les installations encore valables, de nombreux aménagements techniques, l’adaptation des procédures de gestion et le renforcement des équipes. A Sendai par exemple, l’équipe de nuit est désormais composer de 52 techniciens et ingénieurs contre seulement 12 avant l’arrêt de la centrale en 2012.
Vingt autres réacteurs japonais sont actuellement en attente de redémarrage et seront prochainement soumis aux examens de la NRA alors que le gouvernement japonais envisage un retour à l’utilisation de l’énergie nucléaire à 20-22% de la production d’électricité d’ici 2030 dans le cadre d’un plan visant à réduire les émissions de dioxyde de carbone de 26% par rapport à l’exercice 2013. A cet égard, le réacteur de Sendai 2 devrait être relancé en octobre.
Crédits photo : Good Planet
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