Le Centre commun de recherche (Joint Research Centre, en anglais), laboratoire de recherche de l’Union européenne, vient de publier un rapport sur le marché de l’éolien pour l’année 2014. Alors qu’elle devient de plus en plus compétitive, l’énergie éolienne ne cesse d’attirer les investisseurs et les pouvoirs publics.
L’éolien en pleine croissance
En 2014, pas moins de 52,8 GW de capacités éoliennes – dont 2,7 en mer – ont été reliées dans le monde. C’est un record. Le précédent avait été établi en 2012, avec 45,2 GW installés. Par rapport à 2013, les capacités éoliennes installées ont cru de 48%.
Si l’on raisonne à très long terme, l’éolien est la source d’énergie renouvelable qui a connu le déploiement le plus large lors de ces vingt dernières années. D’une capacité initiale de 3 GW, on est ainsi passé à 370 GW.
Principal facteur explicatif de cette bonne santé de l’éolien : la baisse du prix des turbines dans un contexte de forte concurrence. Qui plus est, le marché européen demeure particulièrement dynamique. Si l’on omet la Chine, les fabricants européens ont représenté 78% du marché mondial en 2014.
En tout et pour tout, 129 GW sont désormais reliés au réseau de l’Union européenne. Cela représente 8% de la demande européenne en électricité, soit l’équivalent des consommations annuelles cumulées de la Belgique, de la Grèce, de l’Irlande et des Pays-Bas.
Des objectifs ambitieux à l’échelle de l’Union européenne
Cette croissance de l’éolien, si elle se poursuit, pourrait permettre de répondre aux objectifs fixés par l’Union européenne en matière de lutte contre le changement climatique et constituer un levier de croissance et de création d’emplois.
Pour rappel, le paquet « 20-20-20 » vise à atteindre un triple objectif d’ici 2020 : réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leur niveau de 1990 ; amélioration de 20% de l’efficacité énergétique ; augmentation à 20% de la part des sources d’énergie renouvelables dans le mix électrique européen.
Plus récemment, à l’aune de la COP21 qui se tiendra à la fin de l’année à Paris, les dirigeants européens ont adopté de nouveaux objectifs pour 2030. La réduction des émissions de gaz à effet de serre devra atteindre 40% par rapport à leur niveau de 1990, tandis que la part des énergies renouvelables devra être portée à au moins 27% du mix électrique.
Crédit photo : Charles Cook
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