Auditionné par l’Assemblée nationale ce mercredi 15 juillet, le président du groupe EDF, Jean-Bernard Lévy, s’est voulu rassurant sur la conduite des négociations dans le cadre du rachat de la branche Réacteur Areva NP, affirmant que le dossier devrait être bouclé d’ici la fin du mois de juillet.
« Nous sommes dans les temps pour faire en sorte qu’à la fin juillet (…) nous puissions passer à la phase de mise en œuvre » de ce rapprochement stratégique, a déclaré le PDG du groupe EDF. Les conseils d’administration des deux groupes devraient effectivement se prononcer avant le 30 juillet, date prévue de publication des comptes semestriels du groupe nucléaire.
Le prix, « élément central » de ces négociations devra toutefois être présenté aux organes sociaux des deux entreprises avant toute décision finale. Ce dernier devrait correspondre à un prix de marché bien inférieur aux demandes de base du groupe Areva. Pour EDF, cette activité, qui emploierait 15 000 salariés sur un total de 42 000, ne vaut en effet que deux milliards d’euros, soit deux fois moins que ce que réclame Areva.
« La somme que nous dépenserons sera compatible avec les grands équilibres d’EDF », a souligné M. Lévy, et elle « sera le juste prix pour une société Areva NP qui gagne de l’argent ».
Concernant les chantiers en cours, Jean-Bernard Lévy a simplement réaffirmé ici que le groupe EDF ne s’exposerait pas aux risques liés au chantier de l’EPR finlandais d’Olkiluoto conduit par Areva.
Pour rappel, le groupe EDF avait fait parvenir à la direction d’Areva le 22 mai dernier (à le demande du gouvernement) une proposition « indicative » de rachat de deux milliards d’euros impliquant une prise participation majoritaire dans l’ingénierie des réacteurs d’Areva, ses activités de maintenance et la fabrication des composants des réacteurs nucléaires.
Crédits photo : Medef
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