La visite officielle du Premier ministre indien Narendra Modi aura été des plus fructueuses pour le gouvernement français qui a signé à cette occasion une série d’accords dans les secteurs militaire, des transports ou de la recherche spatiale et relancé du même coup une coopération nucléaire ralentie. Le groupe Areva a en effet profité de ce nouvel élan dans les relations franco-indiennes pour concrétiser la signature de nouveaux accords autour du projet indien d’EPR.
Présentés par l’Elysée comme une étape cruciale dans le projet de construction par Areva de six réacteurs EPR sur le site de Jaitapur au Sud de Bombay, sur la côte occidentale de l’Inde, les nouveaux accords signés le vendredi 10 avril dernier par le groupe industriel français avec les fournisseurs indiens Larsen & Toubro et Nuclear Corporation of India Limited (NPCIL) relancent en effet un projet en panne depuis plusieurs années.
Signé en 2010 avec la NPCIL, l’accord cadre pour la construction des deux premiers réacteurs d’une valeur estimée à 7 milliards d’euros n’avait en effet que peu évolué en raison de dissensions entres les groupes français et indien sur le prix de rachat de l’électricité.
Dans une déclaration conjointe, le président français François Hollande et le Premier ministre indien Narendra Modi se sont donc « félicités de la signature du mémorandum d’entente entre L&T et Areva qui élargira le champ de la coopération industrielle, ainsi que de la conclusion d’un accord sur les études techniques d’avant-projet » et ont fortement encouragé « leurs entreprises commerciales à faire aboutir dans les meilleurs délais les négociations technico-commerciales » sur ce projet, « en tenant dûment compte de la viabilité du projet et dans le cadre d’un partenariat ambitieux pour les gros composants et les composants critiques ».
Les accords signés par le groupe Areva concernent notamment la fabrication en Inde de composants des réacteurs EPR en collaboration avec L&T et les étapes de « pré-ingénierie » en partenariat avec la NPCIL en vue de la certification du réacteur en Inde.
Toujours sur le plan énergétique, la visite Narendra Modi fut également l’occasion de renforcer la collaboration entre la France et l’Inde via un nouvel accord de partenariat scientifique et industriel en matière d’énergies renouvelables. Le gouvernement français souhaiterait en effet accentuer la présence en Inde des entreprises françaises, qui produisent déjà 10% de l’énergie solaire indienne.
Le groupe EDF EN par exemple, filiale du groupe EDF spécialisée dans les énergies renouvelables, est déjà très présent sur le marché indien de l’énergie solaire via sa prise de participation dans la société ACME Solar et la signature fin 2014 d’un accord avec la compagnie Tata Power Solar, fournisseur de modules photovoltaïques.
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