Des chercheurs coréens et australiens viennent de mettre au point un textile capable de produire sa propre énergie pour recharger des appareils électroniques ou pour alimenter des équipements médicaux portables, par exemple. Pour cela, pas besoin d’apport extérieur d’électricité : le tissu produit sa propre électricité à partir des mouvements de celui ou celle qui le porte, à partir de nanogénérateurs triboélectriques. Cette technologie doit encore être améliorée, mais ouvre la voie à de futurs vêtements intelligents ou à des applications médicales.
C’est une drôle d’invention que vient de mettre au point une équipe de scientifiques coréens et australiens : un tissu capable d’exploiter l’énergie de nos déplacements et de l’utiliser pour recharger des appareils électroniques tels que les téléphones mais aussi alimenter des technologies biomédicales ou robotiques.
En effet, ces chercheurs ont mis au point un nanogénérateur triboélectrique (c’est-à-dire qui utilise l’électricité statique) à partir d’un matériau organique à base de silicone, de nanotiges, et d’un tissu recouvert d’une très fine couche d’argent. Ce système permet de créer de l’énergie à partir du mouvement de l’humain qui porte le vêtement, grâce à l’électricité statique et sans apport d’énergie extérieure.
Ce tissu producteur d’électricité pourrait donc remplacer les batteries de certains appareils portables dans le futur. D’après les tests déjà réalisés, cette technologie serait durable (elle serait capable de tenir 12 000 cycles) et assez productive pour générer avec une simple pression du doigt environ 170 volts, 120 ampères et 1,1 milliwatt.
La technologie de la génération triboélectrique portable est encore balbutiante, et les scientifiques considèrent que de nombreux progrès restent à faire pour améliorer les nanogénérateurs triboélectriques. Quoi qu’il en soit, la recherche concernant les textiles producteurs d’énergie et les équipements portables est dynamique ; après les téléphones ou les réseaux, c’est au tour des vêtements de devenir intelligents !
Crédit photo : American Chemical Society
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