La relecture du projet de loi sur la transition énergétique par les sénateurs français s’est achevée jeudi 19 février. Le volet nucléaire de ce texte prévoyait, conformément à la promesse de campagne de François Hollande, de réduire la part du nucléaire de 75% à 50% dans le mix électrique tricolore d’ici à 2025. Cette date butoir a cependant été supprimée par le Sénat qui prévoit désormais, sans davantage de précisions, « de viser à terme » cet objectif.
« La date en effet n’est plus précisée, c’était la date à l’horizon 2025 mais d’une certaine façon elle se trouve quand même dans cette loi, puisque ce qui a été voté également c’est la part de 40% d’énergies renouvelables dans l’électricité à l’horizon 2030, on n’en est pas loin », a expliqué Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, interrogée à ce sujet sur les ondes de BFM TV RMC.
Ne voulant pas que la loi de transition énergétique soit réduite à la seule question du nucléaire par des « gens qui sont sur des postures idéologiques », Mme Royal a rappelé que le texte comprenait également tout « un chapitre sur la montée en puissance des énergies renouvelables et de l’énergie circulaire ».
L’ensemble du texte de loi sera soumis au vote solennel du Sénat de 3 mars prochain. Une commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs) sera ensuite réunie pour tenter d’aboutir à un texte commun.
Par ailleurs, la ministre a également réagi au sujet de l’annonce faite par Areva d’une perte nette de près de 5 milliards d’euros pour l’exercice 2014. Ces résultats, des « éléments financiers préliminaires et non audités », ne seront toutefois validés et arrêtés par le Conseil d’Administration du groupe qu’à la date du 3 mars.
« L’avenir d’Areva passe par la constitution de synergies entre le géant public français du nucléaire, EDF, et le Commissariat à l’Energie Atomique », a estimé la ministre de l’Écologie, qui s’est exprimé sur ce sujet aux micros des journalistes. « Ma préoccupation en tant que ministre chargée de l’Energie c’est de constituer une filière forte du nucléaire en créant des synergies et cela, c’est très nouveau, entre EDF, Areva et le Commissariat à l’énergie atomique », explique Mme Royal qui a également précisé que le gouvernement n’avait pour l’instant pas encore envisagé une augmentation de capital pour redresser les fonds propres d’Areva.
Crédit : Parti socialiste
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