Comme chaque début d’année, Réseau de Transport d’Electricité (RTE), le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER), ERDF et l’Association des Distributeurs d’Électricité en France (ADEeF) se sont penchés sur la production d’électricité renouvelable en France au cours des 12 derniers mois. Un bilan plutôt positif pour l’électricité verte : en 2014, les énergies éolienne, photovoltaïque et biomasse affichent des raccordements en hausse par rapport à l’année précédente. Grâce à la croissance du parc, les énergies renouvelables ont ainsi permis de couvrir 19,5% des besoins en électricité. 61% de ces volumes proviennent des installations hydroélectriques, 22% du parc éolien, le reste étant réparti entre le photovoltaïque et la biomasse.
Éolien et photovoltaïque : des raccordements en hausse
D’après les chiffres avancés par le Panorama de l’électricité renouvelable 2014, les raccordements annuels de parcs éoliens sont repartis à la hausse, après quelques années marquées par une croissance en berne. La puissance éolienne française atteint aujourd’hui 9.120 MW grâce à une puissance de 963 MW raccordée en 2014. La production d’électricité des turbines tricolores s’est élevée sur cette même période à quelques 17 TWh d’électricité, un volume représentant 3,7% de la consommation électrique nationale.
Sur la même tendance, les parcs photovoltaïques voient leurs raccordements repartir à la hausse. Fin 2014, la puissance des installations solaires françaises s’est élevée à 5.292 MW grâce à une puissance de 927 MW ajoutés au réseau au cours des 12 mois précédents (contre 639 MW en 2013, soit une progression de 21%). Avec une production électrique de 5,9 TWh, l’énergie solaire a permis de répondre à 1,3% de la consommation nationale.
« Pour la filière éolienne, cette reprise est notamment liée aux mesures de simplification des procédures administratives encadrant son développement. En ce qui concerne la filière solaire photovoltaïque, ces chiffres correspondent, en particulier, à la mise en service d’installations de grande puissance. Pour les deux filières, des mesures de relance sont prévues dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte en examen au Parlement », rappellent les auteurs de cette étude.
Hydraulique : encore une année de forte production
La filière hydraulique française affiche aujourd’hui une capacité totale de 25.391 MW, une puissance qui reste stable par rapport à l’année précédente. Les turbines hydraulique tricolores ont généré plus de 63 TWh d’électricité, soit les plus importants volumes de production après le niveau record de 2013. En 2014, l’hydroélectricité à permis de répondre à 13,5% des besoins électriques de l’Hexagone.
Cette édition 2014 du Panorama de l’électricité renouvelable se penche pour la première fois sur les résultats de la filière des bioénergies électriques (les unités permettant de valoriser les déchets ménagers, le biogaz, le bois et l’ensemble des combustibles renouvelables en électricité). Avec une puissance de 1.579 MW, le parc français des bioénergies a généré 5 TWh d’électricité (8,4% de plus qu’en 2013), soit 1,1% de la consommation nationale.
RTE, SER, ERDF et l’ADEeF préconisent de faire évoluer le réseau de transport et de distribution d’électricité hexagonal en anticipant les futures évolutions de ce secteur. Pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la transition énergétique, la France doit notamment mettre en place des schémas régionaux de raccordement des énergies renouvelables au réseau afin de respecter « la sécurité et la sûreté du système électrique et l’intégration des installations de production de source renouvelable ». Le défi : intégrer des sources d’énergies décentralisées et souvent intermittentes (solaire, éolien) à un réseau initialement conçu pour des sources d’énergies centralisées et un approvisionnement stable.
Crédit photo : Jürgen
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