Le Premier ministre de l’État d’Australie-Méridionale a relancé le débat sur l’énergie nucléaire dimanche 8 février, en annonçant la constitution d’une Commission Royale en charge d’enquêter sur les coûts et les avantages de l’éventuelle utilisation de l’atome dans le mix énergétique de cette province du Sud de l’Australie.
« Nous croyons que les habitants d’Australie-Méridionale devraient avoir la possibilité d’explorer sous l’angle pratique, financier et éthique, les questions soulevées par une plus grande implication dans les industries nucléaires. La vérité est que nous sommes déjà dans le cycle du combustible nucléaire, je veux dire que nous vendons l’uranium au monde », a expliqué Jay Weatherill.
Une Commission Royale vient donc d’être chargée d’ouvrir une discussion à propos d’une éventuelle utilisation de l’énergie nucléaire en Australie-Méridionale. Elle aura pour mission d’explorer les opportunités et les risques économiques et environnementaux liés à l’utilisation pacifique de l’atome. Ses membres ses pencheront notamment sur les perspectives que pourraient ouvrir la construction de centrales nucléaires et d’usines d’enrichissement d’uranium ainsi que le déploiement de sites de déchets nucléaires.
« Nous avons besoin d’une meilleure compréhension de la demande et de l’utilisation mondiale de l’énergie nucléaire. Nous avons également besoin d’une compréhension approfondie des besoins de notre État et de notre pays ainsi que de la manière dont ces besoins vont évoluer. Les Commissions Royales sont un moyen fiable pour établir des faits sur lesquels les citoyen peuvent s’appuyer pour cet important débat », estime le Premier ministre.
Après le Canada et le Kazakhstan, l’Australie est le troisième exportateur mondial d’uranium. Toutefois, le Commonwealth Biodiversity Act (un recueil de loi de conservation et de protection de l’environnement et de biodiversité) interdit pour l’instant la construction de centrales nucléaires sur le territoire australien. L’immense majorité de l’énergie consommée dans le pays est d’origine fossile (le sous-sol australien est aussi très riche en hydrocarbures), ce qui vaut à l’Australie d’être critiquée au plan international pour son manque d’implication dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Crédit photo : Ardash Muradian
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