En septembre était lancé le projet Némo, premier projet mondial de centrale flottante exploitant l’énergie thermique des mers. Aujourd’hui, c’est un projet terrestre baptisé Nautilus qui est lancé conjointement par DCNS, Entrepose et Akuo Energy : complémentaire au projet Némo, ce nouveau projet permettra à la fois de produire de l’électricité mais aussi de proposer des solutions de climatisation, ou encore de production d’eau douce.
C’est à Brest qu’Akuo Energy (producteur indépendant d’énergie renouvelable), DCNS (constructeur grenoblois d’infrastructures énergétiques marines) et le groupe Entrepose (filiale de Vinci spécialisée dans la conception de projets liés à l’énergie) ont signé en présence de Manuel Valls un accord pour le développement d’une centrale d’énergie thermique des mers (ETM).
Ce nouveau projet, baptisé Nautilus, devrait entrer en service en 2017 et vient compléter le projet Némo lancé en juillet dernier. Celui-ci devrait être opérationnel en 2018 et alimentera 35 000 foyers martiniquais. Toutefois, à la différence de Némo qui est un projet de centrale flottante, le projet Nautilus sera situé sur le rivage martiniquais et non directement en mer. Les deux projets sont complémentaires : la capacité de Némo sera de 10,7 MW, et celle de Nautilus sera de 5,6 MW. Environ 15 000 personnes seront alimentées en électricité par Nautilus.
L’énergie thermique en mer consiste à exploiter les différences de températures entre les eaux de surface (environ 25°C à la Martinique) et les eaux en grande profondeur (5°C à 1000 mètres de profondeur) pour produire de l’électricité.
Selon Jean Ballandras, d’Akuo Energy, interrogé par la 1ère, le projet Nautilus produira donc de l’électricité renouvelable et, en puisant de l’eau froide en profondeur, « devrait permettre de climatiser des bâtiments, de faire de l’aquaculture et peut-être de travailler avec la Centrale EDF au fuel à proximité qui produit de l’eau à 90° pour réchauffer ses moteurs. »
Crédit photo : DCNS
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