La production d’électricité à partir de l’énergie dégagée par le soleil demeure relativement onéreuse. En cause, le prix des installations photovoltaïques. Mais aujourd’hui, plusieurs équipes de chercheurs s’emploient à développer des solutions novatrices, à l’instar des sprays qui permettent de pulvériser des cellules solaires sous forme de peinture. État des lieux sur les dernières avancées en la matière.
Les avantages des sprays solaires
Aujourd’hui, les cellules solaires intégrées aux panneaux photovoltaïques sont chères à produire. En effet, l’un de leurs principaux composants, le silicium, est difficile à extraire, à la fois coûteux et énergivore.
Partant de ce constat, des chercheurs de l’Université de Sheffield, au Royaume-Uni, mettaient au point cette année un spray solaire permettant de pulvériser des cellules solaires. En théorie, les surfaces pulvérisées (toits, capots de voitures, etc.) peuvent ainsi générer de l’énergie solaire.
Mais la technique n’est pas encore parvenue à maturité. Jusqu’à présent, il demeurait impossible d’incorporer des points quantiques colloïdaux (CQDs) sensibles à la lumière sur des surfaces à travers un traitement par lots, l’approche étant alors inefficace, relativement coûteuse et lente.
Pour résoudre ce problème, une équipe de chercheurs rassemblée autour du professeur Illan Kramer, au sein de l’Université de Toronto (Canada), a développé une nouvelle façon de pulvériser les cellules solaires sur des surfaces souples en utilisant ces CQDs sensibles à la lumière.
Un nouveau mode de pulvérisation mis au point
Le système mis au point, baptisé sprayLD, permet de pulvériser du liquide contenant des CQDs directement sur des surfaces souples (film, plastique…), comme une presse à journaux appliquerait de l’encre sur un rouleau de papier. Ce procédé de revêtement dit « roll-to-roll » permet un dépôt par couches atomiques, dans lequel la matière est déposée sur une surface d’un atome d’épaisseur à la fois.
Pour fabriquer le sprayLD, les chercheurs ont recyclé des composants issus d’aciéries (buses de pulvérisation) et de magasins d’art (aérophages). Un procédé à la fois simple et économique.
Les impressions pourront ainsi recouvrir toutes sortes de surfaces, tels que des meubles de jardin ou le toit d’une voiture, qui pourrait par exemple alimenter 3 ampoules de 100 watts ou encore 24 lampes fluorescentes compactes.
Illan Kramer indique que son rêve est « qu’un jour, des techniciens munis d’un sac à dos à la Ghostbusters viennent chez vous pulvériser votre toit ».
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