Le parlement finlandais a autorisé le vendredi 5 décembre dernier la construction d’une nouvelle centrale nucléaire de conception russe Hanhikivi-1 à Pyhäjoki, au bord du golfe de Botnie sur la côte Ouest du pays. Ce projet porté par la compagnie Fennovoima et déjà voté une première fois en 2010, devait obtenir l’aval du Parlement suite à la signature d’un nouveau contrat avec l’agence russe pour le nucléaire.
En effet, si ce projet était déjà validé, l’arrivée du constructeur russe Rosatom, après de multiples péripéties financières, imposait un nouveau vote de l’Assemblée. Rosatom qui ne figurait pas sur la liste des fournisseurs validée en 2010, a repris en 2012, via la société RAOS Voima OY, les 34 % initialement détenus par l’allemand E.ON.
Si comme le prévoit la législation finlandaise, plus de 60 % du projet restent toujours aux mains d’investisseurs finlandais ou européens, le partenariat avec l’agence Rosatom a toutefois suscité de nombreuses réticences, notamment au regard des tensions actuelles entre l’Union européenne et la Russie.
Les partisans du projet ont quant à eux fait valoir les avantages incontestables de cette nouvelle centrale nucléaire en matière de prix de l’électricité et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Comme l’a souligné le ministre finlandais de l’Industrie Jan Vapaavuori, « ce projet aura un fort effet sur l’emploi et sur l’économie en général ».
Le projet de Fennovoima devrait donc finalement voir le jour et prévoit une mise en service à l’horizon 2024. La puissance initialement prévue à plus de 1600 MW, a toutefois était ramenée à 1200 MW.
La Finlande possède actuellement deux sites nucléaires de production d’électricité équipés chacun de deux réacteurs et qui produisent environ 30 % de l’électricité nationale. Un cinquième réacteur de type EPR en construction sur le site d’Olkiluoto depuis plusieurs années devrait entrer en service en 2018.
Crédits photo : Markus Schweiss
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