Le Brésil, qui vient de réélire Dilma Rousseff à la présidence de la République et doit faire face à de nombreux défis sur le plan énergétique, a adopté vendredi 31 otobre un ambitieux projet de construction de fermes solaires.
D’ici 2017, 31 fermes solaires seront construites sur le territoire brésilien, pour une capacité totale de 1.048 MW. Il s’agit de l’un des premiers projets à grande échelle à voir le jour au Brésil en matière d’énergie solaire. A ce jour, celle-ci représente moins de 0,01% du mix électrique brésilien.
A travers l’adoption de ce projet, le message des autorités politiques du pays est clair : il s’agit de diversifier les sources d’énergie alors que la demande en électricité ne cesse de croître et que la sécheresse des dernières années fait tourner au ralenti les nombreuses centrales hydrauliques du pays.
Le Brésil, en effet, est fortement dépendant de ses installations hydroélectriques, qui représentent plus de 80% de son mix électrique. Il s’agit tout simplement du pays industrialisé qui utilise le plus d’énergies renouvelables. Mais trois années de précipitations en-deçà des moyennes constatées sur les dernières décennies font craindre un risque d’épuisement des réserves d’eau…
Si, contrairement à d’autres pays, comme la Chine, le Japon et les Etats-Unis, le Brésil demeure un marché marginal en termes de production d’énergie solaire, son potentiel est avéré. Ainsi, les entreprises qui se sont engagées avec le régulateur brésilien de l’énergie Aneel pour une durée de vingt ans et un investissement total de 1,33 milliard d’euros, fourniront de l’énergie solaire à 70 euros par MWh, soit l’un des prix les plus bas au monde.
Aujourd’hui, après la Chine, le Brésil est le deuxième pays le plus attractif en matière d’investissements dans les énergies renouvelables. “Cette adjudication est un signal, pas seulement parce qu’elle marque l’entrée de l’énergie solaire au Brésil, mais parce qu’il s’agit de l’une des plus concurrentielles à ce jour”, indique Mauricio Tolmasquim, responsable de la société publique de recherche sur l’énergie EPE.