D’ici 2020, le Maroc entend se doter d’une capacité installée 2.000 MW d’énergie solaire. La première tranche de cet ambitieux projet de développement des énergies renouvelables devrait être opérationnelle dès l’an prochain. Nom de code : Noor 1.
La première centrale thermo-solaire marocaine sera mise en service en 2015. C’est ce qu’a annoncé dimanche 19 octobre le directeur de l’Agence nationale de l’énergie solaire (Masen), M. Mustapha Bakkoury. Les premiers KWh seront injectés dans le réseau électrique national à partir du mois d’août.
Pour l’heure, le chantier Noor 1, situé aux portes du Sahara à Ouarzazate et mené par un consortium conduit par le saoudien Acwa Power, avance « de manière satisfaisante ». Sa puissance est estimée à 160 MW et la centrale bénéficiera d’une capacité de stockage de 3 heures « à pleine puissance ». Montant de l’investissement : 600 millions d’euros.
A terme, la centrale solaire Noor, l’un des plus importants projets au monde en la matière, aura une capacité de 500 MW (150 à 200 MW pour Noor 2, 100 à 150 MW pour Noor 3). Les deux prochaines tranches seront construites à partir de 2015. Un appel d’offres a d’ores et déjà été lancé par les autorités marocaines. Selon M. Bakkoury, sept sociétés ont été pré-qualifiées, parmi lesquelles des françaises et des espagnoles.
Ce vaste chantier, dont le coût s’élève à 7 milliards d’euros, est le fruit d’une « démarche volontariste » du royaume, qui entend faire face « au problème du changement climatique ». Le plan solaire marocain, lancé au mois de novembre 2009, visera à construire, au total, cinq parcs solaires.
Outre le solaire, le Maroc développera également ses capacités d’énergie éolienne. Le plus grand parc du continent africain est déjà en construction à Tarfaya. L’objectif ? Faire face au déficit de réserves en hydrocarbures et couvrir 42% de ses besoins en électricité à l’aide des énergies renouvelables d’ici 2020.