RTE redoute des pénuries d’électricité en France en 2016-2017

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rte_mecanismes-ajustementDans son bilan prévisionnel annuel, publié le 10 septembre, Réseau de transport d’électricité (RTE), la filiale d’EDF chargée de la gestion des lignes à haute tension et d’assurer en temps réel l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité, lance l’alerte : l’approvisionnement électrique de la France serait menacé en 2016 et 2017. En cause, une perte de capacité installée dans les mois et les années à venir.

 

[stextbox id= »info »]Un « message d’alerte » lancé par RTE[/stextbox]

Le bilan prévisionnel de RTE annonce « une dégradation de la sécurité d’approvisionnement électrique en France durant les hivers allant de 2015 à 2018 » et, a fortiori, au cours de l’hiver 2016-2017. Pour autant, RTE exclut tout risque de pénurie généralisée (black-out).

Cette annonce peut sembler étonnante au premier abord, dans la mesure où la demande d’électricité n’augmente que faiblement, du fait de la crise économique d’un part, et des politiques d’efficacité d’énergétique d’autre part.

Toutefois, la France sera amenée à perdre de la puissance à court terme. Ainsi, d’ici 2016, plusieurs centrales au charbon et au fioul, qui ne répondent plus aux normes environnementales européennes, seront mises à l’arrêt. Fin 2016, l’arrêt des deux réacteurs de la centrales nucléaire de Fessenheim entraînera une perte de 1.600 MW de capacité installée en France.

Si le pays demeure exportateur net de courant sur l’année, il est généralement importateur lors des périodes hivernales. En cause, le développement soutenu du chauffage électrique.

« Nous avons un rôle de lanceur d’alerte, c’est ce que fais aujourd’hui, estime Dominique Maillard, le président de RTE. Il nous reste deux ans pour réagir ».

 

[stextbox id= »info »]Quelles perspectives à moyen et à long terme ?[/stextbox]

A moyen et à long terme, la situation devrait être moins critique que lors de la période hivernale de 2016-2017, au cours de laquelle il manquera 2.000 MW de capacité de production.

RTE souligne toutefois que, sans les interconnexions avec les réseaux de ses voisins européens, la France connaîtrait une situation beaucoup plus problématique, avec un déficit avoisinant les 10.000 MW, soit l’équivalent de la demande de 7 millions de personnes en électricité.

L’approvisionnement français devrait être plus sécurisé à moyen terme, notamment du fait de la mise en service d’une nouvelle ligne France-Espagne en 2015 et de nouveaux projets d’interconnexion à prévoir avec l’Italie, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni.

La mise en service de l’EPR de Flamanville et le raccordement des nouveaux parcs éoliens terrestres et offshore devraient par ailleurs accroître la capacité de production d’électricité de la France.

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