Selon le tableau de bord Éolien-Photovoltaïque rendu public le 29 août dernier par le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, les filières éoliennes et photovoltaïques françaises sont plutôt en bonne santé, même si le solaire risque de s’essouffler Selon les dernières statistiques collectées par le Commissariat Général au Développement Durable, les raccordements de turbines éoliennes et de panneaux solaires au cours du second trimestre 2014 poursuivent la progression entamée depuis le début de l’année. Augmentant par la même occasion la puissance électrique raccordée au réseau ainsi que leurs parts dans le mix électrique français.
[stextbox id= »info »]Des installations en hausse…[/stextbox]
Le parc éolien français ne s’est jamais aussi bien porté : au cours du premier semestre 2014, grâce à une puissance installée de 8.592 MW, les turbines éoliennes françaises ont permis de générer plus de 9 TWh d’électricité. Une progression qui se chiffre à 19% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les statistiques du dernier tableau de bord Éolien-Photovoltaïque, et qui a permis à l’énergie d’origine éolienne de répondre à 3,8 % de la consommation électrique nationale.
Derrière cette progression se cache un nombre de raccordements particulièrement nombreux au second semestre 2014 : le parc éolien français a en effet vu la mise en service de 49 nouvelles installations, soit une puissance de 384 MW (quasiment le double de la puissance installée au premier semestre 2013). Cette tendance à la hausse ne devrait pas fléchir au cours des prochains semestres en raison d’une puissance de 6.367 MW de projets terrestres en cours d’instruction : 546 projets onshore possèdent actuellement une convention de raccordement et attendent d’être concrétisés.
[stextbox id= »info »]… grâce à un contexte favorable[/stextbox]
Selon les professionnels, la bonne santé de l’éolien hexagonal est en grande partie due à la mise en place de la loi Brottes (qui a assouplie, en avril 2013, le cadre réglementaire du secteur) et au nouvel arrêté tarifaire mis en place par Ségolène Royal en juillet dernier (qui maintient à 82 €/MWh le tarif d’achat bonifié de l’électricité issue des turbines aérogénératrices françaises).
Du côté de l’éolien en mer 8 projets, d’une puissance cumulée de 3.123 MW, sont désormais en file d’attente. Une file d’attente qui accuse une nouvelle baisse, de 420 MW, selon les chiffres fournis par RTE mais le Ministère estime cependant que « la plupart des projets éoliens offshore ne commenceront à produire qu’à partir de la fin de la décennie ».
[stextbox id= »info »]Le solaire franchit les 5 GW de puissance installée[/stextbox]
Toujours selon les statistiques issues du document du Commissariat Général au Développement Durable, la puissance installée du parc photovoltaïque français a dépassé la barre des 5 GW pour atteindre, fin juin 2014, une puissance totale de 5.095 MW. Avec plus de 2,2 TWh d’électricité produite sur cette période, le solaire affiche une progression de 27% par rapport au premier semestre de l’année dernière et représente plus de 1% du mix électrique hexagonal.
La hausse des raccordements, débutée fin 2013, se poursuit donc avec une puissance raccordée de plus de 200 MW au cours du premier semestre 2014 (soit une hausse de 57% par rapport au même trimestre de l’année dernière). Selon le Ministère, cette hausse ne devrait toutefois pas se poursuivre dans les prochains mois puisqu’on note une forte baisse des projets solaires en attente de raccordement (-18% par rapport à mars dernier).
Crédit photo : Osbern
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