Le constructeur de cellules solaires japonais Kyocera a annoncé, jeudi 4 septembre, le début d’un important chantier qui vise à développer la plus grande centrale photovoltaïque flottante du monde. Un projet dont le développement reposera en partie sur le savoir-faire de Ciel & Terre, une PME française implantée à Lille.
Face à l’arrêt de ses réacteurs nucléaires, conséquence directe de l’accident de Fukushima en mars 2011, le Japon s’est lancé dans la diversification de son mix énergétique. S’il compte toujours sur l’atome – les premiers réacteurs seront bientôt relancé – le gouvernement a décidé de favoriser les énergies renouvelables, notamment en mettant en place des subventions pour soutenir l’énergie solaire.
C’est dans ce contexte que les sociétés nippones Kyocera et Century Tokyo Leasing ont décidé de créer en 2012 une coentreprise destinée à développer et exploiter des centrales solaires de taille industrielle. 28 parcs solaires ont déjà été construits, dont 11 sont d’ores et déjà en activité. Mais Kyocera a décidé d’aller encore plus loin avec le projet Hydrelio : construire la plus grande centrale solaire flottante du monde.
Le projet Hydrelio se compose de deux plateformes solaires flottantes d’une capacité totale de 2,9 MW. Le premier module affichera une puissance de 1,2 MW, alors que le second sera, à terme, le plus puissant système solaire flottant du monde avec ses 1,7 MW. Ces centrales flottantes reposeront sur les supports de dalles développés par Ciel et Terre, PME lilloise qui a déjà signé plusieurs contrats de ce type au Japon.
Les deux structures flottantes renouvelables seront installées sur les étendus d’eau de Nishihira et Higashihira, situées dans la ville de Kato (préfecture de Hyogo, dans l’ouest du pays). Une fois mise en service, en avril 2015, elles devraient produire plus de 3.300 MWh d’électricité par an. De quoi alimenter en énergie propres 920 foyers nippons.
Face à un manque de surfaces terrestres disponibles et à l’abondance de plans d’eau au Japon, les centrales solaires flottantes se présentent comme une solution idéale pour répondre au développement rapide de l’énergie solaire nippone. Kyocera ambitionne de mettre en place une trentaine de sites photovoltaïques flottants (60 MW) aux quatre coins de l’archipel d’ici mi-2015.
Crédit photo : Duncan WJ Palmer
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