Dans un rapport publié cette semaine, le Comité Scientifique de l’ONU sur les Effets de la Radiation Atomique (UNSCEAR), précise que la catastrophe nucléaire de Fukushima-Daiichi, en date du 11 mars 2011, n’aurait pas dans l’avenir de conséquences directes sur la santé des populations touchées. Le taux des maladies cancéreuses dans la région devrait donc rester stable.
L’ONU se veut rassurant. Selon ce nouveau rapport intitulé « Niveaux et effets de l’exposition aux radiations liée à l’accident nucléaire après le séisme et le tsunami de 2011 au Japon », l’institution internationale ne prévoit aucune augmentation anormale du nombre de cancers ou maladies héréditaires dans les régions soumises aux radiations. De même, aucune hausse du taux de malformations à la naissance n’est envisagée.
Ces conclusions se basent en particulier sur les analyses des ouvriers de la centrale nucléaire qui furent à la fois sélectionnées par les responsables du site et par les scientifiques de l’ONU, mais également sur les estimations de l’exposition aux radiations des différents groupes de population. Estimations qui pourraient s’avérer insuffisantes. Et en effet, bien que très positifs dans l’ensemble, les experts de l’UNSCEAR reconnaissent toutefois que des incertitudes demeurent quant à la durée d’exposition à la première vague de radiations et préviennent qu’une évolution à la hausse du nombre des cancers de la thyroïde soit possible en théorie et notamment chez les enfants les plus exposés. Ce point spécifique devra donc faire l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités.
Compte tenu de ces résultats, Wolfgang Weiss, Président d’UNSCEAR, a donc déclaré « qu’aucune augmentation discernable des taux de cancers ou d’autres maladies n’était attendue » et cela en raison des actions rapides de protection entreprises par les autorités japonaises suite à l’accident. Néanmoins, « les ouvriers les plus exposés subiront régulièrement des contrôles médicaux », a-t-il ajouté.
Chargé depuis sa création en 1955, d’établir les effets de la radiation sur la santé humaine et sur l’environnement, l’UNSCEAR a également analysé les conséquences de cet incident nucléaire sur l’ensemble des écosystèmes terrestres et marins évoluant à proximité de la centrale. Là encore, les conclusions de cette étude sont rassurantes puisqu’elle stipule clairement que les effets néfastes pour l’environnement constatés ne sont que transitoires et ne devraient donc pas perdurer sur le long terme. De plus, l’ensemble de la faune et la flore marine contaminée se limiterait aujourd’hui à la zone de rivage adjacente au site nucléaire de Fukushima-Daiichi et ne devrait pas s’étendre outre mesure.
Crédits photo : Greg Webb/IAEA
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