Engagé dans un plan ambitieux de transition énergétique visant à réduire de 20 à 30 % la consommation d’énergie dans les services publics d’ici 2015, le gouvernement marocain a officialisé un accord de coopération pour la mise en œuvre d’un programme d’efficacité énergétique au sein des mosquées du royaume. Ainsi, plus de 15.000 mosquées adopteront prochainement la technologie photovoltaïque afin de réduire leur consommation d’énergie.
Conclue le mardi 8 avril dernier à Rabat par les ministères des Habous et Affaires islamiques et celui de l’Énergie et de l’Environnement, cette convention de coopération prévoit en priorité une diminution de 40% de la consommation d’électricité dans toutes les mosquées. Prévisions espérées sur la base d’une étude de la Société des investissements énergétiques.
Pour atteindre cet objectif, il prévoit l’utilisation d’ampoules économiques mais surtout le recours à l’énergie solaire, le Maroc bénéficiant d’un excellent taux d’ensoleillement. Des panneaux photovoltaïques devraient donc faire leur apparition sur les édifices religieux en question. Ce programme concernera dans un premier temps un millier d’établissements qui bénéficieront d’une formation sur les normes de qualité et l’entretien de ces dispositifs ainsi que sur les bénéfices de la rationalisation de la consommation énergétique. Une fois bien en place, ce programme sera généralisé à l’ensemble des moquées du territoire.
La facture d’électricité des mosquées s’élève actuellement à 3,5 millions d’euros par an et réduire leur consommation serait donc « un message fort pour tous les marocains » sachant que la religion musulmane considère les gaspilleurs comme « les frères des démons », a précisé le ministre des Habous et Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq.
Un message fort pour un projet ambitieux donc mais qui s’avère surtout indispensable pour un pays dépourvu de réserves en hydrocarbure et dont la consommation nationale d’énergie devrait quadrupler d’ici 2030. Le gouvernement marocain qui doit à ce jour importer massivement pour répondre à sa demande intérieure, s’est donc fixé de nouveaux objectifs, à savoir, couvrir 42% de ses besoins grâce aux énergies renouvelables d’ici l’année 2020.
Dans cette optique, plusieurs grands chantiers comme le parc solaire de Ouarzazate ou le parc éolien de Tarfaya, considéré comme le plus grand d’Afrique, devraient permettre d’atteindre une puissance de 4.000 mégawatts à l’horizon 2020.
Crédits photo : Citizen 59