Pays d’Europe de l’Ouest composé de 4,5 millions d’âmes, l’Irlande affiche une consommation d’électricité de plus de 6.076 kWh par habitant chaque année. Les 27,9 TWh d’électricité que produit cette république celte sont majoritairement issus des énergies fossiles (80,2%) même si cette suprématie est progressivement remise en cause par les énergies renouvelables (éolien, biomasse et hydraulique pour une part de 19,7%).
Fortement dépendant en matière d’énergie, l’Irlande possède une des meilleures ressources en vent de l’Union Européenne mais, également, un énorme potentiel grâce à ses paysages côtiers maritimes. Selon les experts, ses ressources en matière de vague représentaient en 2006 l’équivalent de 75% des besoins du pays en électricité.
[stextbox id= »info »]Hydrocarbure 1 – Nucléaire 0[/stextbox]
Avec une part de 80,2%, le mix-électrique de l’Irlande est largement dominé par les énergies fossiles. Si la production issue de ces ressources peu respectueuses de l’environnement a baissé de 10,6% entre 2010 et 2011 (au profit du renouvelable), l’Irlande n’en reste pas moins dépendante des importations de combustibles fossiles. Contrairement au Royaume-Uni, le pays possède de faibles quantités d’hydrocarbures sur son territoire et leur exploitation est jugée trop onéreuse.
L’Irlande n’a jamais utilisé d’énergie nucléaire. En effet, dans les années 70, le projet de construction d’une centrale nucléaire et de 4 réacteurs à Carnsore Point, dans le Couty Wexford, s’est heurté à une vive opposition des mouvements écologistes et des associations de protection de l’environnement. Aujourd’hui encore l’opinion publique reste globalement opposée à l’énergie nucléaire alors que l’isolement géographique du pays pourrait poser divers problèmes si elle était utilisée (gestion difficile des infrastructures, risque de blackout lors des sessions de maintenance…).
[stextbox id= »info »]L’éolien, maître du secteur renouvelable[/stextbox]
Avec un climat de type tempéré océanique, c’est tout naturellement que l’Irlande voit sa production d’origine renouvelable dominé à 80,7% par les turbines éoliennes. Les 364 kW de puissance installée par habitant placent même le pays à la quatrième position au niveau européen. Entre 2001 et 2011, le parc éolien irlandais affiche une croissance annuelle moyenne de 29,4% pour atteindre, aujourd’hui, une puissance installée de 1.631 MW.
Fort de son littoral de 3.172 kilomètres, le gouvernement irlandais compte implanter 3.400 MW d’éolien offshore pour atteindre l’ambitieux objectif de son « National Renewable Energy Action Plan » : un niveau de pénétration de l’éolien de 36,4% pour 2020.
[stextbox id= »info »]Les productions marginales de l’hydraulique et de la biomasse[/stextbox]
Avec 707 GWh d’électricité produite, 2011 n’a pas été une année prospère pour les installations hydrauliques irlandaises. Ces dernières affichent une baisse de 8,9% par rapport à la production de 2010. Le secteur de l’hydroélectricité accuse même un taux de croissance annuel moyen négatif (-2,6%) pour la première décennie du 21ème siècle.
La biomasse continue sa dynamique de croissance avec une production en progression de 8,2% par rapport à 2010. Elle a délivré en 2011 342 GWh d’électricité répartie entre la biomasse solide (141 GWh) et le biogaz (201 GWh). Plus récente, la filière solide affiche une croissance (+28,2%) plus rapide que celle du biogaz qui accuse une légère baisse par rapport à 2010 (-2,4%).
Afin de réduire encore sa dépendance aux énergies fossiles, le Gouvernement irlandais vise, d’ici 2020, l’installation de 500 MW de dispositifs de conversion d’énergie houlomotrice et marémotrice. Il souhaite également continuer le développement de son parc éolien offshore pour que sa part atteigne 12% dans la production d’électricité nationale.
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