Le déplacement d’Arnaud Montebourg en Turquie n’a pas seulement vocation à réchauffer les relations entre la France et la Turquie, tendues depuis ces dernières années, d’une part en raison du refus d’Ankara de reconnaître le génocide arménien, d’autre part car la France est contre l’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne. Le ministre du Redressement Productif est venu défendre les intérêts des entreprises hexagonales, et plus particulièrement de la filière nucléaire.
Il faut dire que l’enjeu est important en Turquie, puisque Ankara compte mettre en service 4 réacteur moyenne puissance Atmea d’ici 2024. Les groupes français AREVA et GDF-Suez sont certes d’ores et déjà en négociations exclusives pour la livraison de ces unités nucléaires de 1150 MW, mais les discussions commerciales sont toujours en cours.
Pour ce contrat, les deux entreprises françaises se sont associées aux Japonais Mitsubishi (avec lequel Areva a développé le réacteur Atmea depuis 2007) et Itochu.
La centrale de Sinop, au bord de la Mer Noire, devrait être la deuxième centrale nucléaire turque à être mise en service, après celle d’Akkuyu qui devrait être reliée au réseau électrique d’ici 2020.
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