Selon l’association Doel 2020 qui milite contre l’extension du port d’Anvers, treize requêtes auraient été déposées devant le Conseil d’Etat de Belgique, car le plan d’aménagement régional déposé fin avril par le gouvernement flamand menacerait l’exploitation de la centrale nucléaire de Doel dans le respect des mesures de sécurité.
Le greffe du Conseil d’Etat n’a pas communiqué sur les auteurs de ces requêtes. Toutefois, la presse flamande indique que l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN) et le groupe Electrabel, qui exploite la centrale de Doel, ont chacun introduit un recours devant le Conseil d’Etat après avoir tenté d’alerter les pouvoirs publics flamands. D’après le groupe Doel 2020, les requêtes émaneraient également de plusieurs communes et d’organisations agricoles avoisinantes.
En cause, la menace pour sécurité nucléaire autour du site de Doel que représente le projet d’extension du port d’Anvers. Le porte-parole de l’AFCN, Sébastien Berg, précise vouloir « un périmètre de sécurité de minimum 1,8 km ». De plus, une des deux routes d’accès à la centrale serait amenée à disparaitre. Or, Anne-Sophie Hugé, porte-parole du groupe Electrabel, estime « qu’il faut effectivement deux voies d’accès et d’évacuation ».
L’association Doel 2020 estime qu’en élaborant ce nouveau plan d’aménagement, le gouvernement flamand prend des « risques irresponsables », notamment parce que des produits toxiques devraient être manipulés à proximité du site nucléaire et que les risques d’inondations dus à l’extension du port d’Anvers n’ont pas été assez pris en compte.
Pour l’instant, les pouvoirs publics contestent les objections émises par Electrabel et l’AFCN. Toutefois, une concertation portant sur le plan d’aménagement devrait être organisée à la rentrée.
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