Selon la politique de gestion nationale des déchets radioactifs définie par le Parlement, les déchets à vie longue seront stockés dans des galeries souterraines d’ici 2035. En attendant la mise en œuvre de cette solution, ces déchets sont conditionnés grâce à diverses techniques comme celle de la vitrification et entreposés sur leur lieu de production.
En France, le stockage des déchets radioactifs est assuré par l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs), qui recense l’ensemble des déchets présents en France, les acteurs de l’industrie électronucléaire restant responsables des déchets issus de leurs activités.
Pour rappel, les déchets radioactifs proviennent à 59% de la filière électronucléaire, à 26% des activités de recherche, à 11% des activités de défense, à 3% de l’industrie et à 1% du domaine médical (chiffres Andra).
La politique de traitement-recyclage des combustibles usés menée en France permet de réduire le volume des déchets issus de la filière électronucléaire puisque 96% du volume des combustibles usés est recyclé afin de produire un nouveau combustible, le MOX, un combustible nucléaire mixte composé d’uranium et de plutonium.
Les solutions de stockage des déchets radioactifs de faible activité ou à durée de vie courte sont d’ores et déjà pérennes. Ces déchets, qui représentent plus de 90% du volume des déchets radioactifs produits en France, sont stockés dans les deux centres de l’Aube.
Les 10% restants sont des déchets à vie longue ou de haute activité. Ils concentrent 99,9% de la radioactivité.
Il existe différentes techniques de stockage pour ces déchets : la vitrification, la cimentation, le bitumage. Les déchets de haute activité, correspondant aux résidus du traitement des combustibles usés, sont calcinés sous forme de poudre, incorporés à une pâte de verre, puis coulés dans un container en inox.
En attendant la mise en œuvre d’une solution de stockage définitive, ces déchets sont entreposés provisoirement dans différents sites (la Hague, Marcoule, Cadarache), prêts à être expédiés vers leur destination finale.
En France, comme dans la plupart des pays qui dispose d’une filière nucléaire de production d’électricité, la solution retenue pour le stockage pérenne de déchets nucléaires à vie longue est celle du stockage en profondeur (500 mètres sous terre).
La loi de 2006 prévoit en effet que les déchets nucléaires à vie longue soit stockés dans un centre national de stockage géologique d’ici 2025. Le projet de construction de ce centre, appelé Cigéo, à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne, fait actuellement l’objet d’un débat public sur Internet.
Ce site, ou des recherches sont menées par l’Andra depuis les années 90, présente une géologie favorable à la technique du stockage profond et permettra d’isoler les déchets de la surface jusqu’à ce qu’ils ne soient plus dangereux pour l’homme ni pour l’environnement.