Pas de second souffle pour le renouvelable en Espagne

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Écrit par :

Vincent Delong

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Confrontées à une dette dépassant les 26 milliards d’euros rien que pour assurer le fonctionnement du système électrique, les autorités ...

ENR ESPAGNE - Jose M. RusConfrontées à une dette dépassant les 26 milliards d’euros rien que pour assurer le fonctionnement du système électrique, les autorités publiques espagnoles tentent de limiter les interventions dans ce domaine. Face à une situation économique dégradée depuis plusieurs années, et contraint par un  déficit structurel à une gestion budgétaire rigoureuse ; le désengagement de l’Etat en ce qui concerne les énergies renouvelables inquiète les acteurs du secteur.

Depuis une loi de 2007, les énergies renouvelables bénéficiaient d’un dispositif tarifaire qui a largement contribué à l’essor de ces énergies en Espagne. Le gouvernement de M. Raroy a souhaité diminuer le déficit structurel du secteur énergétique en réduisant l’écart entre les coûts des ENR et les prix régulés de l’électricité.

Pour y parvenir, l’exécutif espagnol a décidé d’employer l’ensemble des moyens à sa disposition ; il a ainsi réduit  les aides octroyées aux producteurs et aux transporteurs de 2,7 milliards d’euros par an tandis qu’il augmente dans un même temps la facture des ménages. En choisissant de relever de nouveau de 3,2% les prix de l’électricité, il poursuit la hausse des prix de l’énergie entamée en 2012 pour atteindre une augmentation cumulée de 8% en quelques mois.

Les réformes du secteur ont débuté depuis 2008, et les soutiens des autorités publiques ont à chaque fois été revus à la baisse. Ce mouvement de fond limite sérieusement le développement des entreprises nationales. Comme le souligne l’association patronale de l’éolien en Espagne, ces décisions « porte atteinte au principe de rentabilité raisonnable […] en la fixant avec des critères arbitraires ».

Alors que des groupes de dimension internationale comme Iberdrola décide de recentrer son activité à l’étranger, les cours de bourses des principales firmes énergétiques s’effondrent à l’instar d’Aciona et d’Endesa. Face à ces perspectives négatives l’association du secteur électrique espagnol (Unesa) s’alarme et affirme être « en total désaccord » avec la stratégie gouvernementale pour rétablir l’équilibre financier du système énergétique.

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