Les gestionnaires des réseaux électriques français et irlandais ont annoncé hier avoir conclu un protocole d’accord portant sur la construction d’une interconnexion électrique sous-marine longue de 600 km.
RTE (Réseau de transport d’électricité) et EirGrid (groupe gérant le réseaux irlandais sur tout l’île) vont donc collaborer à un projet de création de ligne à haute tension entre le sud de l’Irlande et le nord-ouest de la France. Elle aurait une capacité d’environ 700 mégawatts, ce qui correspond à la consommation en électricité d’environ 450 000 foyers.
Le protocole d’accord signé entre les deux groupes instaure la réalisation d’études de faisabilité. Ces recherches ont pour but d’identifier dans les fonds marins les corridors de passages possibles. La mise en service de l’interconnexion sous-marine devrait se faire en 2025.
Cet accord est le prolongement direct d’études préliminaires qui ont, selon le communiqué de RTE, « montré l’intérêt économique d’une telle interconnexion ».
Pour RTE, cette interconnexion « améliorerait […] la qualité d’alimentation de la façade Nord-Ouest de la France », comme l’explique Pierre Bornard, le vice-président du groupe. La Bretagne ne produit en effet que 8% de l’électricité qu’elle consomme. Située à l’extrémité du réseau français elle fait régulièrement face à des problèmes d’approvisionnement.
L’interconnexion sous-marine permettrait également à l’Irlande de sécuriser son alimentation en électricité. L’île souhaite atteindre les 40% d’électricité d’origine renouvelable d’ici à 2020. Mais avec une source d’énergie au fonctionnement intermittent, elle veut s’assurer un approvisionnement en énergie en cas de déficit de production.
De plus, cette interconnexion permettrait de recourir à l’importation lorsque l’électricité étrangère revient moins chère que celle produite sur le territoire français.
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