L’Agence internationale de l’énergie (AIE) critique une fois de plus le modèle de la transition énergétique allemande dans un nouveau rapport. L’agence de l’OCDE a indiqué que le coût de la sortie du nucléaire entamée outre-Rhin n’était pas raisonnable, et la directement fait savoir au gouvernement allemand.
« Le fait que les prix allemands de l’électricité soient parmi les plus élevés d’Europe, malgré des prix de gros relativement bas, doit servir d’avertissement », a déclaré Maria van der Hoeven, la directrice de l’AIE.
En Allemagne, où l’électricité est près de deux fois plus chère qu’en France, un ménage de trois personnes paye en moyenne 83 euros par mois pour sa consommation électrique.
Le rapport dénonce notamment le fait que le coût de la transition énergétique allemande repose quasi exclusivement sur les ménages et les PME, les grandes entreprises étant épargnées pour préserver leur compétitivité. Cette répartition fait désormais débat en Allemagne, jusqu’au sein du gouvernement.
Le ministre de l’Environnement a récemment proposé de réduire les subventions accordées aux énergies renouvelables, sachant que le coût de la transition énergétique pourrait se chiffrer à 1.000 milliards d’euros.
En raison du retard pris dans le développement des énergies renouvelables, l’Allemagne a augmenté sa consommation de charbon dans la production d’électricité. 45% de l’électricité allemande est désormais produite à partir de lignite ou de houille. Avec ce mix électrique peu respectueux de l’environnement, l’AIE doute que l’Allemagne atteindre son objectif de réduction de 40% des émissions de CO2 entre 1990 et 2020 sans prendre de « mesures supplémentaires ».
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