Actuellement, la station de transfert d’énergie par pompage (STEP) est la technique de stockage d’électricité la mieux maîtrisée. Nécessitant un dénivelé important, les STEP sont aujourd’hui limitées à des environnements montagneux, mais de nouveaux sites à proximité du littoral pourraient voir le jour.
Une STEP est composée de deux bassins séparés par un important dénivelé et reliés par un ensemble pompe/turbine. C’est l’alternance de la turbine et de la pompe qui va permettre soit de produire, soit de stocker l’électricité.
Si la demande d’électricité est forte, la STEP fonctionne comme une centrale hydroélectrique classique. De l’eau est lâchée depuis le bassin supérieur, le débit activant une turbine permettant la production d’énergie. En revanche, si la demande électrique est faible, l’énergie produite est utilisée pour activer une pompe qui transfère l’eau du bassin inférieur vers le bassin inférieur. La STEP permet donc de reconstituer le stock d’eau du bassin d’altitude.
[stextbox id= »info »]Des projets en Guadeloupe et à la Réunion[/stextbox]
En France, il existe 30 STEP représentant une puissance totale de 6000 MW. Des études sont actuellement menées, pour développer la technologie des STEP en milieu marin, notamment sur des sites outre-mer.
En effet, les départements ultramarins souffrent d’une dépendance des énergies fossiles et possèdent un vrai potentiel littoral permettant l’installation de STEP Marines. L’idée promue par EDF, initiateur de ces projets, est d’utiliser le relief naturel des falaises pour créer une chute d’eau entre un lac artificiel situé au sommet et le niveau de la mer.
En outre, les STEP marines permettraient de stocker la production des énergies renouvelables intermittentes (solaires, éolien), les moments de production de ces énergies ne correspondant pas toujours aux pics de consommation (par exemple quand une éolienne produit de l’énergie au milieu de la nuit).
A moyen termes, l’intermittence des énergies renouvelables est un obstacle à leur développement dans les systèmes énergétiques insulaires. En effet, si éolien et solaire produisaient plus de 30% de l’électricité de ces îles isolées du réseau métropolitain, leur sûreté électrique ne serait plus assurée en cas de conditions météorologiques défavorables.
Deux régions d’outre-mer font actuellement l’objet d’études pour l’installation de STEP marines. Le nord-est de l’île de Grande-Terre en Guadeloupe est composé de falaises littorales d’une hauteur moyenne de 50 mètres. Sur l’île de la Réunion, le dénivelé entre les falaises et la mer peut atteindre 100 mètres de hauteur.
En France métropolitaine, EDF estime qu’il est possible d’installer 5000 MW de STEP en valorisant le littoral, notamment les falaises de Normandie.
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