Le rapport annuel de l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) évoque un bilan 2012 « assez satisfaisant » de la sûreté nucléaire du parc français. Si les incidents sont en légère augmentation par rapport à 2011, l’autorité souligne les efforts mis en œuvre par l’exploitant pour améliorer la sûreté des centrales.
En 2012, l’instance garante de la sûreté nucléaire en France a recensé 830 incidents sur les 58 réacteurs nucléaires du parc français.
Ces incidents sont en augmentation de 10% par rapport à 2011 (747 incidents recensés) : 734 incidents ont été classés au niveau 0 sur l’échelle INES, 95 au niveau 1.
Un seul incident a été classé au niveau 2 : le 18 janvier 2012, l’ASN avait constaté la non-conformité d’une tuyauterie des piscines des réacteurs 2 et 3 de la centrale de Cattenom. Aucun incident n’a été classé à niveau supérieur de l’échelle INES qui en compte 7.
Si les actions de protection de l’environnement doivent encore être améliorées, l’ASN s’estime globalement satisfaite des efforts de l’exploitant EDF fournis dans plusieurs domaines : réforme des plans d’urgence internes, renforcement des programmes de maintenance, remplacement du matériel, gestion des compétences des intervenants, limitation de la dosimétrie collective…
La centrale de Fessenheim, la plus ancienne centrale du parc français, présente un bilan de sûreté positif. L’ASN souligne « l’implication particulière de services centraux d’EDF pour la maintenance préventive et le respect des exigences réglementaires » à Fessenheim.
L’autorité présidée par Pierre-Franck Chevet rappelle enfin qu’elle suivra avec attention la mise en œuvre des mesures prescrites suite aux évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima : mise en place de la Force d’action rapide nucléaire (FARN), moyens et matériels supplémentaires pour faire face aux situations extrêmes (« noyau dur »).
Laisser un commentaire